S’adapter ou non à l’ère du Big Data Reviewed by François Nadeau on . Environ 90 % des données disponibles dans le monde aujourd’hui ont été créées dans les deux dernières années. Ce volume imposant amène des opportunités pour les Environ 90 % des données disponibles dans le monde aujourd’hui ont été créées dans les deux dernières années. Ce volume imposant amène des opportunités pour les Rating: 0

S’adapter ou non à l’ère du Big Data

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Environ 90 % des données disponibles dans le monde aujourd’hui ont été créées dans les deux dernières années. Ce volume imposant amène des opportunités pour les organisations mais également de nombreux défis. L’expression Big Data, qui réfère à une quantité imposante de données impossibles à traiter avec des outils conventionnels, devient de plus en plus populaire.

Ces données peuvent être de nature opérationnelle, financière ou marketing. McDonald’s, par exemple, emmagasine une foule de données, ce qui lui permet ensuite de tester les impacts d’une variation de menu ou encore d’un changement dans le design d’une de ses franchises.

Selon des études, les entreprises qui incluent l’analyse de données dans leurs décisions de gestion sont plus productives et ont de meilleurs retours sur investissement que celles qui ne l’utilisent pas. Pas trop surprenant.

Le défi est plutôt de savoir comment tirer profit de ces données sans s’y perdre. Les points à considérer sont nombreux : a-t-on les outils d’analyse nécessaires, a-t-on la main-d’œuvre qualifiée pour le faire, sur quelles données doit-on se concentrer?

Au Québec, ce n’est pas la réalité de la majorité des entreprises d’avoir à gérer des téraoctets de données chaque jour, comme le font Google ou Facebook. Toutefois, la majorité ont accès ou peuvent du moins accéder à un nombre grandissant de données. Elles doivent choisir si le coût de gérer ces données vaut les bénéfices qu’elles peuvent en tirer.

Avant d’investir dans un système, les experts recommandent de se poser plusieurs questions, entre autres de s’assurer que la direction s’implique dans le projet. Comme c’est le cas pour les médias sociaux, il ne suffit pas d’avoir un connaisseur au sein de l’organisation pour que les choses fonctionnent bien. Si la culture d’entreprise est largement basée sur le principe de « pourquoi changer ce qui à notre avis semble fonctionner depuis longtemps », l’investissement risque d’être périlleux.

Ce défi de l’adoption au sein de l’entreprise est pour moi très intéressant. En lisant sur le sujet, on se rend compte à quel point il est possible d’avoir accès à des données ultra-précises et jusqu’à récemment inaccessibles.

Mais comment réagira un chef d’entreprise devant un rapport lui indiquant que les chiffres de vente fluctuent en fonction de la température extérieure et que les inventaires doivent donc être planifiés en conséquence?

Pour un gestionnaire qui prend plusieurs décisions par jour et qui ne peut se permettre d’analyser en détail chacune d’entre elles, la rencontre avec l’équipe chargée de l’analyse détaillée des données, qui elle consulte les chiffres les plus précis de l’entreprise, pourrait s’avérer difficile.

Et au-delà de la direction, comment partager ensuite ces données avec l’ensemble de l’organisation et les convaincre de la valeur d’une décision basée sur ces données?

Pour les entreprises du secteur technologique ou celles habituées à jongler avec les chiffres, l’adoption sera peut-être plus instinctive.

Comme c’est le cas avec plusieurs projets technologiques, le premier défi lié au Big Data sera, au-delà de l’implantation, l’adoption par l’organisation.

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