Les consommateurs sont-ils plus riches ou plus pauvres? Reviewed by François Nadeau on . Aux États-Unis comme au Canada, l’écart continue de se creuser entre les riches et les pauvres. Au Canada, une récente étude conclut que les 100 Canadiens les m Aux États-Unis comme au Canada, l’écart continue de se creuser entre les riches et les pauvres. Au Canada, une récente étude conclut que les 100 Canadiens les m Rating:

Les consommateurs sont-ils plus riches ou plus pauvres?

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Aux États-Unis comme au Canada, l’écart continue de se creuser entre les riches et les pauvres. Au Canada, une récente étude conclut que les 100 Canadiens les mieux payés ont un revenu annuel 189 fois plus élevé que la moyenne canadienne, et que l’écart continue de croître. En 1998, les 100 plus riches gagnaient alors 105 fois plus que le Canadien moyen.

Aux États-Unis, entre 1979 à 2003, le revenu réel des ménages de la tranche inférieure (20% les moins riches) a connu une hausse d’à peine 3,5%, comparativement à 116% entre 1949 et 1979. Parmi les facteurs pouvant expliquer le phénomène, la mondialisation a fait augmenter l’offre de main-d’œuvre non qualifiée, ayant du même coup un effet sur les salaires. De plus, les énormes progrès en TI ont amené l’automatisation de plusieurs tâches à faible valeur ajoutée, remplaçant l’homme par la machine.

Toujours aux États-Unis, une recherche de Pew Research révélait que la tranche des Américains les plus âgés (1901 à 1945) était 47 fois plus riche que la tranche des Américains les plus jeunes (1965 à 2004). Une scolarité plus longue et plus coûteuse et le marché instable des dernières années font partie des facteurs explicatifs.

Qu’est-ce que cela implique pour les entreprises ?

Ce phénomène, qui crée d’une part un groupe de consommateurs aux revenus stagnants, et d’autre part un groupe dont les revenus continuent d’augmenter, amèneront inévitablement les entreprises à se poser certaines questions et à faire des choix.

La firme Deloitte note quelques effets de ce phénomène pour le marché américain :

Pour les ménages aux revenus faibles à moyens :

• Une sensibilité accrue au prix et une recherche des aubaines.
• Alors que le marché immobilier leur sera moins accessible, on verra une baisse des dépenses dans les secteurs reliés, comme la rénovation, les meubles ou encore l’électronique.
• Un désir grandissant pour des produits de luxe à des prix plus abordables que ceux des marques de prestige, et offerts avec des conditions de paiement avantageuses.

Pour les ménages aux revenus élevés :

• Une hausse croissante des revenus, malgré d’éventuelles hausses de taxes et d’impôts
• À l’inverse du premier groupe, une sensibilité moindre au prix au profit de la qualité et de l’expérience d’utilisation.
• Une croissance moyenne plus élevée pour les entreprises qui servent ce segment.

Avec ces écarts qui se creusent, on assiste à une diminution de la taille des ménages de la classe moyenne, ce qui forcera certaines entreprises à se concentrer sur des segments en particulier, ou à regarder à l’étranger pour assurer leur croissance.

Sur papier, en regardant les chiffres, cet écart de revenu est bien réel. Pourtant, dans la rue, cet écart entre les riches et les pauvres n’est pas toujours évident à voir, alors que plusieurs produits de consommation autrefois réservés aux riches, comme les cellulaires ou ordinateurs, sont plus accessibles que jamais.

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