Cupidon 2.0: Et si les mégadonnées pouvaient prédire votre vie amoureuse? Reviewed by Eulerian Technologies on . Et si la Saint-Valentin 2018 était placée sous le signe du numérique? À l’heure où nous interagissons quotidiennement sur les médias sociaux, les premiers échan Et si la Saint-Valentin 2018 était placée sous le signe du numérique? À l’heure où nous interagissons quotidiennement sur les médias sociaux, les premiers échan Rating: 0

Cupidon 2.0: Et si les mégadonnées pouvaient prédire votre vie amoureuse?

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Et si la Saint-Valentin 2018 était placée sous le signe du numérique? À l’heure où nous interagissons quotidiennement sur les médias sociaux, les premiers échanges qui suivent une nouvelle rencontre se font très souvent sur ces plateformes, et notamment Facebook.

13 février 2018

Le média social numéro 1 pourrait, paraît-il, prédire la formation des couples. Pourquoi? Bien souvent, lorsqu’une personne nous plaît, on se met à «liker» davantage ses photos, à converser avec elle, ou encore à aller voir si elle est connectée.

Mais, qu’est-ce que nos interactions numériques, toutes plateformes confondues, peuvent révéler sur nos béguins? Les experts d’Eulerian Inc., (une entreprise spécialisée dans l’analyse des mégadonnées) ont accepté de nous livrer quelques tuyaux à ce sujet. 

La prédiction d’un intérêt amoureux

L’analyse des données permet-elle de savoir si on a des chances de former un couple avec un autre internaute? Il est possible d’estimer de telles probabilités en analysant le champ sémantique utilisé dans les messages et les commentaires échangés entre deux personnes. Même si l’analyse devra forcément se limiter aux données publiques, qui ne reflètent pas toujours les signaux suffisants pour détecter la naissance d’un couple ou d’un amour. La drague ne se fait-elle pas davantage en messages privés plutôt que sur les commentaires publics? Tout dépend en effet de la volonté de cacher ou non l’approche amoureuse. C’est là que nous pouvons faire intervenir la récurrence, soit le nombre de passages sur un profil, le temps passé sur les photos, l’intérêt affiché pour ses publications ou son actualité, le nombre d’interactions positives entre deux personnes, qui peuvent nous amener à anticiper la rencontre potentielle d’un partenaire amoureux chez un individu.

Votre premier baiser se trouve à quelques likes!

L’étude de nos empreintes numériques permettrait de pouvoir trouver un lien ou une corrélation entre les signes mentionnés ci-dessous, qui sont avant-coureurs, et les autres données plus facilement disponibles (l’ajout en tant qu’ami, le nombre de likes, les commentaires, interactions, conversations entre les deux contacts, etc.). Si un lien est trouvé, alors on devrait pouvoir prédire – hypothétiquement – l’arrivée d’un premier baiser grâce à l’analyse de ces données.

On pourrait ainsi établir des critères d’étude, qui permettraient de suivre l’évolution d’une relation numérique entre deux personnes pour mieux prédire la naissance d’un amour dans la vraie vie. Voici le genre de critères que l’on pourrait établir (les critères ci-dessous sont fictifs):

Sur 1 mois:

  • 20 likes sur différentes photos de ses albums
  • + 1 like sur ⅓ de ses commentaires
  • + 1 commentaire sur ¼ de ses publications
  • + ils sont en contact depuis 1 à 2 mois
  • + ils ne sont pas de la même famille
  • Le premier baiser dans les 3 mois qui suivent la demande d’amitié ou l’initiation d’une conversation

Chiffrer le temps avant l’annonce «officielle» du couple 

Il semble loin le temps où l’on se précipitait pour mettre son statut «en couple» sur les médias sociaux, mais la donnée n’est pas née de la dernière pluie! En ayant accès à l’historique de comportement d’une population suffisamment représentative, qui servirait alors de base d’étude pour une société donnée, il peut en effet s’avérer possible de calculer un temps moyen avant l’officialisation du couple. Il ne faut pas oublier que chaque pays possède ses propres coutumes et moeurs, donc la concrétisation officielle d’un couple peut varier selon la provenance des individus (pays, régions, religion, âge, distance, etc).

Départager «relation sentimentale» et «flirt» 

Dans l’optique où nous pouvons avoir accès à l’ensemble des interactions entre deux individus, quel que soit le média (Facebook, Tinder, WhatsApp, etc.), il serait probablement possible de dresser un portrait des deux types de relations par le biais d’une analyse comparative des comportements des internautes.

Êtes-vous «cyberfidèle»?

Il y a forcément des indicateurs, plus ou moins flagrants, qui peuvent signifier un potentiel de fidélité ou un risque d’infidélité chez son partenaire. Sites consultés, par exemple des sites de rencontres ou dating alors qu’on est en couple. Rapprochement et augmentation anormalement élevée d’échanges via les réseaux sociaux, réservations d’hôtels en journée de manière récurrente et autres. On laisse tous des traces en ligne!

Les algorithmes et la longévité du couple

Est-ce que la récolte et l’analyse de la donnée peuvent estimer la longévité d’un couple? Potentiellement oui, en comparant le comportement et le nombre d’interactions entre deux personnes en couple au moment de l’étude, avec les mêmes données pour les couples qui ont fini par se séparer. Un algorithme pourrait ainsi facilement analyser les similitudes dans les actions ou les comportements annonciateurs d’une rupture. Ce qui permettrait théoriquement de pouvoir estimer dynamiquement la longévité probable d’un couple. On pourrait aussi observer la «lassitude numérique». En effet, le nombre de messages et d’interactions d’un couple sur les plateformes de médias sociaux a tendance à diminuer avec le temps, c’est même juste avant le début d’une relation qu’ils sont les plus élevés.

En conclusion

Potentiellement donc, concluent les experts d’Eulerian Inc., la donnée numérique, combinée aux études sociologiques et aux algorithmes, peut prédire l’amour et sans doute savoir si vous allez tomber amoureux bien avant que vous ne le sachiez vous-même! Cela dépend vraiment des règles d’éthique que les compagnies comme Facebook ou Tinder ou n’importe quelles applications de messageries privées se fixent: veut-on vraiment tout savoir? Tout étudier parce que la donnée nous le permet? Ne doit-on pas respecter la distinction entre «donnée publique» et «donnée privée», et surtout, garder une part de mystère?

 

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