Solutions de paiement mobile: un casse-tête pour les consommateurs
Par François Nadeau
Depuis plus d’un an, les solutions de paiement mobile se multiplient. Le dernier gros joueur en liste n’est autre que Walmart.
La multinationale prévoit de déployer Walmart Pay dans l’ensemble de ses succursales américaines au cours de l’année 2016.
Grâce à cette solution, les dirigeants du détaillant numéro 1 aux États-Unis espèrent faire gagner du temps à leurs clients. Mais à voir le processus nécessaire pour réaliser une transaction, on ne peut que douter de la rapidité de la chose.
Sans entrer dans les détails, le client doit notamment accéder à l’application mobile de Walmart, capter un code QR à l’aide de son appareil… On comprend déjà ici que ce procédé sera nettement plus long qu’un paiement PayPass.
Une foule d’outils et leurs particularités
La simplicité, clé du succès de plusieurs entreprises, est souvent évoquée pour vanter les mérites du paiement mobile. Mais les choses ne sont pas si simples pour quiconque s’intéresse aux solutions offertes en cette matière.
En plus d’Apple, Google et Samsung, plusieurs institutions bancaires et détaillants ont récemment lancé leurs solutions de paiement mobile.
Si certaines fonctionnent sur la plupart des téléphones intelligents, elles n’acceptent pas toutes les cartes de crédit. À l’inverse, d’autres admettent les principales cartes de crédit, mais ne fonctionnent pas sur tous les appareils. Il y a aussi des solutions qui ne sont pas acceptées dans toutes les boutiques, comme par exemple Apple Pay chez Walmart.
Finalement, chacune a sa propre façon de fonctionner, parfois simple, parfois plus complexe.
Le manque de solutions intégrées pouvant éviter aux adeptes de ces technologies d’avoir à gérer plusieurs systèmes et applications de façon simultanée constitue un frein à l’essor de la domotique. L’enjeu semble être le même pour le paiement mobile.
Avec toutes les solutions nouvellement arrivées sur le marché, on parle maintenant de guerre du paiement mobile. À plus long terme, certains joueurs devraient prendre le dessus sur d’autres, qui eux, abandonneront la partie.
Pour l’instant toutefois, les particularités et exceptions liées à chaque solution, ainsi que le flou entourant leur bénéfice réel risquent de décourager en premier lieu… les clients.