Uber et Lyft donnent dans le transport collectif
Par François Nadeau
Dans les dernières années, Uber a connu une croissance fulgurante. L’entreprise s’est implantée rapidement dans plusieurs nouveaux marchés. Elle a de plus développé son offre, allant d’uberX en 2012 à uberPOOL en 2014, jusqu’à ses projets récents de voitures autonomes.
18 avril 2017
Aux États-Unis, l’entreprise domine son marché devant son principal concurrent, Lyft. Au Québec, elle serait déjà à l’origine de plusieurs millions de déplacements, quelques mois seulement après le lancement d’un projet-pilote à l’automne dernier.
Dans les derniers mois, Lyft et Uber ont conclu des partenariats avec des sociétés de transport collectif, en plus de développer des services s’apparentant à ceux offerts par ces organisations.
D’abord, Lyft a annoncé qu’elle expérimenterait des trajets prédéterminés dans deux villes américaines, soit San Francisco et Chicago. Pour un prix fixe, les clients pourront emprunter un trajet prédéterminé. Ils ne seront bien sûr probablement pas laissés à la porte comme le ferait un taxi, mais le trajet leur coutera beaucoup moins cher.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel concept est testé. UberHop, à Seattle, était un projet du même genre où un groupe de clients partageant un trajet similaire étaient groupés avec un chauffeur d’Uber.
Des partenariats avec les sociétés de transport
En plus des initiatives décrites précédemment, Uber et Lyft ont mis en place différents partenariats avec des sociétés de transport au fil des ans. Par exemple, la Pinellas Suncoast Transit Authority, en Floride, utilise Uber et Lyft afin de transporter des clients en zones éloignées où il est souvent particulièrement couteux d’opérer.
Toujours en Floride, à Altamonte Springs, un rabais de 25 % est accordé pour les voyages effectués avec Uber débutant ou se terminant à la station de train. La ville voit dans cette entente une façon d’encourager le transport en commun.
À quand des partenariats du genre au Canada? Eh bien, la ville d‘Edmonton a annoncé au début du mois qu’elle comptait également explorer l’idée de s’associer avec Uber, et ce, afin d’assurer un meilleur service en périphérie de la ville. Là-bas comme dans d’autres villes, l’entreprise américaine aime bien se voir comme un service complémentaire aux transports en commun, se concentrant sur des secteurs où ces derniers sont moins présents.