Génération Z : victime ou championne de la technologie ? Reviewed by François Nadeau on . La «génération Z» désigne les jeunes nés après 1995. Une foule d'études décrivent les générations qui les précédent, mais les ressources sont moins nombreuses p La «génération Z» désigne les jeunes nés après 1995. Une foule d'études décrivent les générations qui les précédent, mais les ressources sont moins nombreuses p Rating: 0

Génération Z : victime ou championne de la technologie ?

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generation-z-logo-2-300x212La «génération Z» désigne les jeunes nés après 1995. Une foule d’études décrivent les générations qui les précédent, mais les ressources sont moins nombreuses pour aider les organisations à comprendre comment se comporteront ces jeunes, notamment sur le plan de la consommation et de l’emploi. Une récente étude de Sparks & Honey nous apporte toutefois un nouvel éclairage sur cette génération.

Je suis toujours réticent à apposer des caractéristiques communes à toute une génération, de peur notamment d’entrer dans les clichés. Toutefois, les constats de l’étude peuvent servir de base à de bonnes réflexions.


Une génération définie par son rapport à la technologie

Les «Z» sont souvent définis par leur rapport à la technologie, car ils sont la première génération a avoir toujours évolué dans un monde branché.

Prenons l’exemple d’un jeune né en 1998. La même année, Google était créée dans un garage de Menlo Park en Californie. Alors qu’il venait d’entrer au primaire, Facebook était lancée (2004). Trois ans plus tard, il pouvait s’amuser sur le iPhone de son père.

La plupart des Z ont adopté les technologies très tôt et les utilisent beaucoup. Peut-être trop ? Selon l’étude de Sparks & Honey, 41 % passeraient plus de 3 heures par jour devant un écran d’ordinateur pour des activités non liées aux études. Plusieurs d’entre eux sont accros à l’écran, et dans bien des cas, leurs parents le sont malheureusement tout autant!

Comment les rejoindre ?

generation-y.jpg&w=620&h=350&mode=1Où peut-on rejoindre ces jeunes ? La réponse facile : les réseaux sociaux. En effet, 4 sur 5 les utilisent, les autres sont peut-être seulement trop jeunes pour le faire. Toutefois, là ou les choses se compliquent, c’est que ceux-ci utilisent des réseaux comme Snapchat ou Secret, territoires méconnus et loin d’avoir été conquis par les entreprises. Au moment où celles-ci s’y intéresseront, ces jeunes seront peut-être déjà ailleurs.

Quant à Facebook, c’est le réseau de leurs parents même s’ils y sont présents en grand nombre. L’étude prétend d’ailleurs que 25 % des 13-17 ans auraient quitté le réseau en 2014.

Aimer les avantages que procurent les technos ne veut pas dire aimer la techno

La plupart des jeunes de la génération Z sont branchés. Toutefois, utiliser les avantages que procure la technologie ne veut pas dire qu’on veut nécessairement devenir programmeur-analyste ou même qu’on est à l’aise lorsque des problèmes informatiques surviennent. Au contraire, ces jeunes ont grandi avec les iPhone et iPad, des systèmes tellement simples à apprivoiser qu’ils savaient les maîtriser dès l’âge de 3 ou 4 ans.

De plus, selon Sparks and Honey, le temps d’attention des Z est de 8 secondes en moyenne. Ils utilisent plusieurs écrans en même temps et préfèrent communiquer par l’image que par le texte. La simplicité sera plus que jamais de mise pour communiquer avec eux.

Une génération d’entrepreneurs

La génération Z est également reconnue par plusieurs pour son goût prononcé pour l’entrepreneuriat.

Pour en revenir aux chiffres de l’étude, près de 3/4 des jeunes du secondaire aimeraient fonder une entreprise un jour. On est loin de la «job steady et du bon boss» d’Yvon Deschamps.

Mais qu’est-ce qui peut donc les pousser à un désir si fort de se lancer en affaires?

D’abord, les technologies, qu’ils maîtrisent si bien, offrent maintenant de multiples possibilités de commercialiser un produit à peu de frais ou souvent gratuitement. Que ce soit un livre, une chanson ou même des vêtements, le Web et les médias sociaux permettent de faire connaître ses talents, ses idées et ses produits.

Et  plusieurs jeunes de la génération Z ont comme modèle des parents issus de la génération X. Autrefois, plusieurs d’entre eux ont dû créer leur propre emploi, faute de pouvoir en trouver un dans un contexte économique marqué par l’impartition, la flexibilité et des délocalisations massives.

Dans les prochaines années, le marché de l’emploi devrait toutefois être grand ouvert aux Z, vieillissement de la population et pénurie de main-d’oeuvre obligent.

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