62% des cyberacheteurs canadiens magasinent à l’étranger

Le concept de mondialisation des marchés existe depuis déjà bien longtemps. Avec le commerce en ligne, les détaillants sont maintenant plus accessibles que jamais à la planète entière.

Au Québec comme au Canada, on sait qu’une grande partie des achats en ligne se fait sur des sites étrangers. Mais le Canada est-il bien différent des autres pays sur ce point? Comptons-nous une proportion plus grande de cyberacheteurs magasinant à l’extérieur des frontières?

Selon le Nielsen Global Connected Commerce Survey, le Canada compterait effectivement une proportion relativement élevée de cyberacheteurs magasinant hors de ses frontières.

Mentionnons d’abord que parmi les 13 000 répondants sondés pour cette enquête, 57% de ceux ayant réalisé un achat en ligne dans les six derniers mois avaient déjà acheté au moins une fois chez un détaillant étranger.

Au Canada, cette proportion est de 62%. C’est davantage que certains pays d’Europe, comme:

• la France (59%),
• le Royaume-Uni (52%),

et que plusieurs pays asiatiques, dont:

• la Chine (58%),
• la Corée du Sud (50%),
• ou le Japon (32%).

À l’inverse, la proportion enregistrée au Canada est moins élevée que celle enregistrée pour l’Allemagne (73%) ou l’Inde (74%).

Parmi les 26 pays sondés, sans trop de surprise, c’est aux États-Unis que le pourcentage de consommateurs ayant acheté hors du pays est le plus faible (29%).

Des résultats concordant avec d’autres études

Les résultats de l’étude conduite par Nielsen ressemblent beaucoup à ceux obtenus par la firme Forrester.

Lors d’une enquête réalisée en 2013 auprès de 1103 Canadiens, 68% des cyberacheteurs sondés mentionnaient avoir acheté sur des sites en dehors du Canada.

Parmi eux, 72% évoquaient l’absence du produit recherché chez un détaillant canadien, alors que 59% disaient plutôt pouvoir trouver un meilleur prix sur des sites étrangers.

Pour l’instant, certains facteurs découragent les Canadiens d’acheter hors des frontières. Parmi ceux-ci, on note:

• les frais de livraison élevés,
• les complications liées au retour de marchandises.

Si toutefois ces inconvénients venaient à diminuer ou disparaître, les détaillants canadiens se trouveraient alors devant une compétition grandement accrue.