La publicité trompeuse au cœur des plaintes formulées aux NCP en 2013
Par Christian Bolduc
Dans un sondage fait en ligne et publié à la fin de l’année 2013 par l’organisme de protection des intérêts des consommateurs en matière de publicité, Normes canadiennes de la publicité (NCP), 85% des consommateurs canadiens consultés ont répondu que la publicité trompeuse les préoccupait davantage que la publicité offensante.
Force est de constater, à la lumière du plus récent rapport annuel de l’organisme de surveillance des pratiques publicitaires au pays, que l’état d’esprit des consommateurs s’arrime harmonieusement avec ses conclusions quant à la nature des plaintes reçues dans les trois dernières années.
En très légère baisse par rapport à 2012 alors que le NCP devait gérer 1310 contestations, les plaintes reçues en 2013 ont atteint le nombre et 1286 pour 1075 publicités visées. De ce total, 823 ont satisfait à un ou plusieurs des critères d’admissibilité du Code canadien des normes de la publicité.
Après un examen sommaire par les employés de NCP, 100 plaintes, qui paraissaient fondées, ont été confiées aux soins des Conseils des normes (indépendants du bureau NCP) pour traitement approfondi. À la fin du processus, 79 plaintes ont été retenues par ses Conseils.
Ce qui ressort de ces plaintes est que la publicité trompeuse est l’objet de tirs croisés très soutenus de la part des consommateurs canadiens qui, avec 467 dénonciations, invoquent les raisons suivantes afin de justifier leurs réactions: allégations santé exagérées, illisibilité des responsabilités et exclusions dans les publicités automobiles, notamment, et omissions des conditions liées à des frais exigibles, des offres, des coûts et des modalités. Dans le Code, on se réfère aux articles 1 (sur la véracité, la clarté et l’exactitude) et 3 (indications des prix) pour appuyer les décisions.
Les publicités offensantes, ciblées par les articles 14 (descriptions et représentations inacceptables) et 10 (sécurité), ont été l’objet, en 2013, de 289 plaintes dont 3 seulement ont été retenues. Relevant davantage de la sensibilité subjective de l’individu, la publicité offensante est conséquemment plus difficile à circonscrire du fait que le niveau de tolérance est forcément variable d’un individu à l’autre.
Le commerce de détail (178), les services (148), l’alimentation (108) et les organismes sans but lucratif (106) sont les secteurs de la vie économique où les plaintes contre la publicité ont été les plus nombreuses. Quant aux médias visés, la télévision avec 528 (42%), Internet avec 240 (19%) et la radio avec 84 (7%) arrivent en tête de lice.