WhatsApp tirera ses revenus des entreprises plutôt que des utilisateurs
Par La Rédaction
Les dirigeants de l’application de messagerie WhatsApp ont annoncé qu’ils abolissaient les frais de 0,99 dollar américain qu’ils imposaient à une partie de leurs utilisateurs.
Heureusement pour ces derniers, on ne compte pas remplacer les revenus perdus par de la publicité.
À ce sujet, les fondateurs de la populaire application ont d’ailleurs toujours été clairs sur leurs intentions : éviter la pub.
Évidemment, comme WhatsApp supprime sa seule source de revenu, l’application est consciente que plusieurs utilisateurs s’attendent à voir des publicités de tiers – comme on en trouve abondamment sur Facebook et depuis plus d’un an sur Instagram.
Sans détour, WhatsApp répond que non, mais donne peu d’informations sur la suite des choses, sinon qu’elle fera des tests. Il est plutôt prévu de développer des partenariats avec des organisations qui voudraient utiliser les services de WhatsApp pour communiquer avec leurs clients.
Dès cette année, nous allons tester des outils qui vous permettront d’utiliser WhatsApp pour communiquer avec les entreprises et les organisations qui vous intéressent. Cela pourrait signifier que vous pourriez communiquer avec votre banque pour savoir si une transaction récente était frauduleuse ou avec une compagnie aérienne au sujet d’un vol retardé. Nous envoyons et/ou recevons tous ces messages sur d’autres plateformes, par le biais des messages texte et/ou des appels téléphoniques. Nous voulons tester de nouveaux outils pour rendre cela encore plus facile à faire sur WhatsApp, tout en vous donnant une expérience exempte de publicités tierces et de spam.
Selon plusieurs sites Web spécialisés dans la question des médias sociaux, WhatsApp pourrait charger des entreprises pour qu’elles puissent établir des liens de communication avec leur clientèle sur sa plateforme.
Toutefois, aucune annonce allant dans cette direction n’a été effectuée.
Des craintes pour la croissance à long terme?
En seulement deux ans, de 2013 et 2015, le nombre d’utilisateurs mensuel de WhatsApp est passé de 300 à 900 millions. C’est peut-être par crainte d’un essoufflement de cette croissance rapide qu’on a décidé d’instaurer la gratuité pour tous.
L’application compte plusieurs compétiteurs ayant une offre similaire et faisait bande à part en facturant son utilisation. Même si les frais sont minimes, certaines personnes ne possèdent pas de carte de crédit afin de régler la note. C’est d’ailleurs pour cette raison que WhatsApp est déjà gratuite dans certains pays.
Rappelons que Facebook a acheté WhatsApp en février 2014 pour la somme de 16 milliards de dollars. Près de deux ans plus tard, près d’un milliard d’utilisateurs passeraient par l’application pour communiquer avec leur famille et leurs amis chaque mois.
En novembre 2015, Facebook publiait un chiffre de 900 millions d’utilisateurs et à de nombreuses occasions, Mark Zuckerberg a dit s’attendre à ce que l’application atteigne ce nombre magique – 1 milliard- et qu’à un moment donné, le chiffre deviendrait le point de départ pour une future monétisation.
Il sera intéressant de voir comment les deux applications se développeront chacune de leurs côtés.
Du côté de Messenger, on travaille également à développer des partenariats avec les entreprises. Pour l’instant, il semble qu’environ 10 à 30 organisations sont en pourparlers avec WhatsApp afin de tester certaines fonctionnalités. Parmi celles-ci il y aurait notamment American Airlines et Bank of America.
WhatsApp est disponible pour les appareils mobiles iOS, Android, BlackBerry, Nokia, Windows et en version Web.
Il s’agit donc d’un développement à suivre au courant de l’année 2016!
Article rédigé par Roch Courcy et François Nadeau.