Le commerce en 2026: ce qui va bouger
Les entreprises Criteo et Ovum ont publié leurs prédictions quant au commerce électronique et de détail pour 2026. En voici les principales conclusions.
Si la technologie sera, dans 10 ans, au coeur des stratégies de développement des marques, le client restera – et à juste titre – leur préoccupation première.
Dans leur rapport, Criteo et Ovum décryptent les tendances à venir, basées sur une analyse poussée des différentes innovations technologiques qui ont, aujourd’hui déjà, un impact sur le secteur du commerce de détail. Nous en avons dégagé trois.
Du mobile, du mobile, et encore du mobile
Selon les prédictions des deux entreprises, dans 10 ans, le mobile sera clairement une plateforme d’expérience de magasinage. Les transactions effectuées depuis un appareil intelligent devraient exploser: de 50,92 milliards de dollars en 2014, elles passeront à 693,35 milliards en 2019.
Cette forte croissance sera entre autres alimentée par la démocratisation des technologies de paiement mobile de proximité (comme le sans contact). En 2019, on comptera pas loin de 940 millions d’utilisateurs de ce mode de paiement.
Le mobile deviendra aussi un outil de prédilection pour fidéliser les clients, notamment par le biais des données de géolocalisation. Il sera en effet usuel d’envoyer un SMS ou un courriel promotionnel («Apps advertising», publicité par messages textes, etc.) à un client dès son entrée dans une boutique, par exemple.
Le tout, archi-personnalisé, bien sûr, grâce à ce que le rapport décrit comme de la localisation contextuelle: «le déploiement des analytics en temps réels favoriseront le développement de l’expérience mobile ainsi que celui du ciblage et re-ciblage hyperlocal en magasin ou en rayon grâce à la technologie BLE (Blue Tooth Low Energy)».
En tout logique, les cartes de fidélité telles qu’on les connaît n’existeront plus: elles seront absorbées par le mobile.
Par ailleurs, la publicité se taillera une place de choix sur le mobile également: il s’agira du canal dominant pour les marques, bien qu’il ne sera pas le seul. Les revenus de la publicité mobile devraient atteindre, si l’on en croit le rapport, 64 milliards de dollars en 2010 – vs 22,6 milliards en 2014.
La fin des silos
Le rapport d’Ovum et Criteo parle d’un parcours d’achat «Bretzel»: à la façon de cette pâtisserie, les interactions vont se multiplier et s’entrelacer.
Que ce soit depuis un appareil mobile, un ordinateur ou lors d’une visite en magasin, les points de contacts seront de plus en plus nombreux: tout l’enjeu résidera donc dans l’offre d’une expérience client fluide et cohérente.
Une nouvelle vision du magasinage
Le magasin de 2026 sera davantage un lieu de divertissement, de démonstration des produits qu’une place où s’effectuent de simples transactions.
Le rapport prédit que l’on verra naître davantage de petites boutiques, un peu hybrides, voire éphémères, qui exposeront leurs produits de façon quasi-événementielle. On pense au «pop-up» stores, par exemple, qui connaissent d’ores et déjà un franc succès. La boutique deviendra un «outil de développement et de notoriété».
De plus, les «pure players» (commerces exclusivement électroniques) vont, de plus en plus, franchir le pas de la boutique brique et mortier, à l’image d’Amazon et de ses librairies, d’Alibaba avec sa boutique de Tianjin en Chine, ou, plus proche de nous, le magasin Frank & Oak de la rue Stanley, à Montréal.
Enfin, dans la logique d’une expérience client bonifiée, Criteo et Ovum estiment que dans 10 ans, les délais de livraison n’excèderont pas une journée: «des partenariats seront noués pour repousser les frontières de la logistique», peut-on lire dans le rapport. Le «click and collect» sera le lot commun des consommateurs toujours en quête de gain de temps.
Uber devrait notamment tirer largement profit de son service de livraison, alors qu’un bémol est mis sur les livraisons par drones ou voitures sans chauffeur, jugées encore trop peu sécuritaires.
Retrouvez l’ensemble des prédictions de Criteo et Ovum ici.
Sources: www.offremedia.com, www.usine-digitale.fr et www.viuz.com.