La blockchain multiplie ses adeptes
Par François Nadeau
La blockchain, une sorte de grand livre comptable ouvert et décentralisé, commence de plus en plus à prouver son utilité. D’abord connue pour son rôle dans la gestion de la cryptomonnaie, elle commence peu à peu à être adoptée de façon concrète dans différents domaines.
11 octobre 2017
Repérer la médication illégale
Dans le marché pharmaceutique, là où circulent de façon illégale des tonnes de médicaments, un groupe d’entreprises incluant le géant Pfizer s’est tourné vers la blockchain. Agissant comme une grande base de données ouverte et ineffaçable, elle pourra servir à mieux suivre les médicaments à travers la chaîne de distribution.
À la mi-septembre, on annonçait la création du projet MediLedger. Celui-ci vise à ce que chaque joueur de l’industrie, que ce soit un fabricant, un hôpital ou encore une pharmacie, fournisse de l’information sur la provenance et la destination de ses produits. À chaque étape de la chaîne de distribution, on trouvera donc une trace de ceux-ci. Il sera ainsi beaucoup plus difficile d’introduire dans la chaîne des médicaments non approuvés.
L’utilisation de logiciels pour gérer la chaîne de distribution n’est pas une nouveauté en soi, mais l’utilisation d’une base de données partagée où chacun contrôle un maillon de la chaîne représente une avancée dans l’industrie pharmaceutique.
Du renfort dans le monde de la publicité numérique
Récemment, The Interactive Advertising Bureau (IAB) a annoncé qu’elle formait un groupe de travail afin d’explorer les enjeux que la blockhain pourrait contribuer à résoudre. La fraude dans le domaine de la publicité numérique fait partie de ces enjeux. Des outils basés sur la blockchain sont déjà utilisés dans le monde de la publicité numérique. AdChain est l’un d’eux.
Un des objectifs du groupe de travail sera de proposer des normes et des protocoles communs qui permettront d’étendre l’usage d’outils basés sur la blockchain à travers l’industrie.
Un rôle dans le domaine des transports partagés
À la fin août, la firme EY annonçait qu’elle mettait sur pied Tesseract, une plateforme de mobilité intégrée soutenue par une blockchain. Celle-ci vise à mettre en lien des individus désirant partager leur véhicule.
Alors que plusieurs imaginent le transport du futur être intégré, personnalisé et sur demande, la blockchain pourra sans doute s’avérer utile pour coordonner tout cet écosystème.