Google identifiera tous les sites en HTTP comme «non sécurisés»
Par François Nadeau
Les cinq lettres HTTPS (HyperText Transfer Protocol Secure) placées au début d’une adresse Web permettent à un visiteur qui en connaît la signification de savoir qu’il se trouve sur un site théoriquement plus sécuritaire.
1er mars 2018
Depuis 2014, Google récompense les sites en HTTPS dans son classement sur son moteur de recherche par rapport aux sites en HTTP. Cette décision de l’entreprise, dont le moteur de recherche accapare depuis longtemps la majorité des parts de marché, a certes eu son effet.
Selon des chiffres publiés par Mozilla, en début 2017, 70 % du trafic Web se ferait maintenant via des sites cryptés. Cette proportion n’était que de 30 % en 2014.
Une autre mesure de Google annoncée récemment devrait faire augmenter davantage cette proportion.
Des sites «non sécurisés»
Si, en 2014, Google a choisi de récompenser les sites Web ayant adopté le fameux protocole de transfert hypertexte sécurisé, cette fois-ci, on peut dire qu’il a opté pour des mesures plutôt coercitives.
Dès juillet prochain, le navigateur Chrome identifiera tous les sites en HTTP comme étant «non sécurisés». Cette nouvelle mesure coïncidera avec l’arrivée de la nouvelle version du navigateur de Google, Chrome 68, et s’inscrit comme la suite d’une démarche amorcée en 2016.
Mozilla pourrait aussi opter pour des actions similaires.
Une question d’image
Au départ, faire le choix d’un site en HTTPS était une question de sécurité et de confidentialité de l’information. Google en a ensuite fait une question de référencement Web en récompensant ces sites dans son classement de recherche.
Dorénavant, comme le suggère le site Practical Ecommerce, avec les nouvelles mesures prévues par Google et Mozilla, on parle maintenant aussi d’une question d’image de marque.
Même si vous proposez un simple site dont l’unique fonction est de présenter de l’information, il n’en reste pas moins que le visiteur y verra une mention lui indiquant que votre site n’est pas sécurisé. Comment sera ensuite interprété ce message par ce dernier et comment cela influencera-t-il l’image générale qu’il se fait de votre marque? Voilà la portion que vous ne contrôlerez pas.