Quelle est la place de l’achat local au Québec ?
Par La Rédaction
8 décembre 2022
Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), en collaboration avec ORAMA Marketing et le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, propose son outil d’intelligence d’affaires, élaboré avec les résultats de sondages menés auprès de plus de 1 000 consommateurs sur le sujet de l’achat local.
Qu’est-ce que l’achat local?
86 % des personnes sondées considèrent un produit comme québécois s’il a été inventé, fabriqué, assemblé et transformé majoritairement au Québec et 84 % s’il est composé de matériaux ou d’ingrédients qui proviennent majoritairement du Québec.
Bonne nouvelle : 82 % des personnes sondées affirment avoir autant ou davantage fréquenté les magasins locaux, c’est-à-dire les magasins de leur quartier, et 78 % ont autant ou davantage fréquenté les magasins, commerces ou chaînes québécois qu’avant la pandémie.
Ces mêmes personnes jugent assez ou très important d’acheter localement, particulièrement pour les biens courants : alimentation, pharmacie, produits de beauté (72 %), les biens durables : meubles et électroménagers (53 %) et les articles de quincaillerie (50 %). Les résultats sont semblables pour l’importance de la provenance québécoise des produits.
Le Baromètre CQCD nous confirme que les initiatives que nous avons mises en place, comme le Panier Bleu et Les Produits du Québec, sont en phase avec ce que souhaite la population québécoise. Il nous permet d’adapter nos actions afin d’encourager les consommateurs à acheter québécois. Se procurer des produits d’ici, c’est facile et c’est bon pour la croissance économique de toutes nos régions », a soutenu M. Christopher Skeete, ministre délégué à l’Économie, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval.
Pourquoi acheter local?
Les raisons principales évoquées pour accorder la note « très important » à l’achat en commerce local sont pour encourager l’économie locale (34 %), pour le service après-vente et la garantie facile à faire respecter (33 %), pour obtenir des produits et services qui sont généralement de meilleure qualité (28 %) et pour des raisons écologiques (28 %).
À qualité égale, 38 % des personnes sondées ne sont pas prêtes à débourser un montant supplémentaire pour l’achat d’un produit québécois et 38 % le sont, mais entre 1 et 5 % de plus au maximum. En effet, 59 % des personnes sondées ont répondu que le frein principal à l’achat dans les commerces locaux était les prix.
L’augmentation et l’intérêt grandissant pour l’achat de produits québécois ou dans des commerces québécois pour encourager l’économie d’ici sont réjouissants pour nos détaillants membres. De plus, le support gouvernemental par de belles initiatives comme Le Panier Bleu ou Produits du Québec, permet de faire rayonner le secteur » a déclaré Mme Karina Serei, directrice générale par intérim du CQCD.
L’impact de l’affichage des produit québécois
23 % des répondants affirment qu’ils seraient davantage portés à choisir des produits québécois non alimentaires s’ils étaient facilement repérables, alors que 45 % le feraient probablement.
L’impact d’une possible récession
59 % des Québécois sondés croient que d’ici la fin de l’année 2022, le Québec entrera en récession. Malgré tout, 57 % des personnes interrogées ont maintenu ou augmenté la fréquence d’achats de produits québécois malgré l’inflation.
Par ailleurs, 36 % des répondants ont déclaré avoir diminué leur fréquence d’achat de produits québécois soit parce qu’ils ont diminué leur consommation de produits en général (50 %), soit parce qu’ils achètent selon les plus bas prix, peu importe la provenance (47 %).
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