Ces décisions d’entreprises qui ont frappé un mur
Un patron, ça prend sept bonnes décisions pour deux mauvaises et une carrément foireuse, reprend le livre Ils se croyaient les meilleurs. Histoire des grandes erreurs de management, en citant les paroles du créateur du stylo à bille Bic. Voici cinq erreurs marketing de 2016 desquelles tirer des leçons.
18 décembre 2016 – L’échec a décidément la cote. Au Michigan, il existe un « musée » des produits qui ont échoué que les entrepreneurs désireux de lancer un nouveau produit peuvent visiter pour comprendre ce qui marche et ce qui marche moins bien sur le marché. Au Québec, Arnaud Granata a aussi écrit un livre faisant l’éloge de l’échec.
Annonces douteuses, produits défectueux, stratégies ratées… Voici cinq faux pas de 2016 à ne pas répéter.
1. Juste féminin au 35e anniversaire de Juste pour rire
Le gala Juste pour rire a annoncé tout récemment le dévoilement des thèmes des galas qui se tiendront en juillet 2017. Sous la thématique globale « Décortiquer l’humour », on trouvait notamment « Absurde » et « Féminin ».
Plusieurs humoristes ont dénoncé ce spectacle en lui reprochant de mettre les femmes à part dans une industrie déjà à forte prédominance masculine. La direction du festival s’était d’abord défendue d’avoir plutôt voulu saluer par ce gala la présence accrue de femmes en humour, mais a dû annuler le spectacle en raison de la pression grandissante des humoristes et des appuis qu’ils avaient trouvé sur les médias sociaux.
2. L’effet pervers des fausses nouvelles
Depuis 2016, on assiste à l’émergence de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. Ces informations mensongères ont été plus populaires que les vraies dans les derniers milles des élections américaines, selon une analyse de Buzzfeed. L’annonce de l’appui du pape à la candidature de Trump est un exemple de ce type d’imposture.
Marco Chacon, Paul Horner et Jestin Coler sont derrière la plupart de ces faussetés et le font en général pour faire rire, dénoncer des aberrations ou tester les réseaux sociaux. Ils ont toutefois appris parfois à leurs dépens que les gens ne contre-vérifient pas l’information et croient ce qu’ils lisent… pour le meilleur et pour le pire.
Or, dans la dernière élection, cette propagation de fausses informations dans le but de divertir a peut-être contribué à l’élection de Trump, selon une entrevue accordée par Paul Horner à The Washington Post. Un outil qui s’est donc retourné contre l’intention de ses auteurs.
3. Le téléphone explosif de Samsung
En août dernier, Samsung a lancé son Galaxy Note 7. Malgré ses fonctionnalités prometteuses, de nombreux incidents d’explosion sont survenus en raison d’une défectuosité de sa batterie. Un vol de la compagnie Southwest Flight a même dû être évacué pour cette raison.
L’entreprise a rappelé plus d’un million de téléphones de ce modèle, provoquant la dégringolade du titre en Bourse. C’est sans compter que certains appareils de remplacement ont également pris en feu, ce qui n’était rien pour rétablir la confiance des consommateurs.
4. Coca-Cola en Russie
Coca-Cola ne s’est pas fait des amis en Russie et en Ukraine avec sa publicité du Nouvel An.
Sur VK, le réseau social le plus populaire en Russie, Coca-Cola a publié une carte de la Russie d’où la Crimée brillait par son absence. La péninsule de la Mer noire d’Ukraine a été annexée à Moscou en mars 2014 et demeure un point chaud dans la crise entre la Russie et l’Ukraine. Il va sans dire que les médias sociaux se sont chargés de descendre la marque en faisant circuler une image accolée du hashtag #BanCocaCola dans laquelle la célèbre boisson gazeuse était déversée dans les toilettes.
5. Hausse de prix d’EpiPen
Juste au moment de la rentrée des classes où les ventes d’Epipen connaissent normalement un sommet, l’entreprise pharmaceutique Mylan a augmenté de 500 % le prix du médicament pour soigner les réactions allergiques potentiellement mortelles.
La décision lui a valu un raz-de-marée de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux dont celui de la candidate Hillary Clinton qui a dénoncé la pratique pour mousser sa campagne. Refusant de céder à la pression, Mylan a vu ses actions chuter en Bourse et la marque a été solidement entachée.