Enquête CEFRIO: le commerce électronique toujours aussi populaire au Québec, et de plus en plus mobile
Le 30 avril 2015 – Le CEFRIO dévoile ce matin les résultats du volet «commerce en ligne» de l’enquête NETendances 2014 : au cours de l’année dernière, un adulte québécois sur deux (49,4%) a réalisé au moins un achat en ligne.
Sur une base mensuelle au cours de cette même période, un adulte sur trois (32,8 %) a réalisé au moins un achat en ligne, une proportion qui est stable par rapport à 2013 (33%).
Les cyberacheteurs québécois ont dépensé en moyenne 292$ par mois au cours de l’année 2014 (en baisse de 43$), ce qui permet d’évaluer à 6,6 milliards $ le total des achats en ligne réalisés par les adultes québécois, contre 7,3 milliards en 2013.
Une analyse à l’aide des données de l’Indice du commerce électronique au Québec (ICEQ) – publié le 10 mars dernier – permet de constater que cette baisse est principalement attribuable à la diminution des achats dans la catégorie de produits et services «voyage et transport». Si 47 % des cyberacheteurs ont fait au moins un achat en ligne dans cette catégorie en 2013, ils ne sont que 34 % à l’avoir fait cette année.
D’ailleurs, si l’on exclut les achats en ligne de voyages et transports, le montant mensuel moyen des achats en ligne par cyberacheteur est en hausse de 9,6 % comparativement à 2013.
Un Québécois sur quatre achète en ligne à partir de son appareil mobile
Si la proportion de cyberacheteurs par rapport à l’ensemble des adultes est demeurée stable en 2014, les Québécois ont néanmoins été plus nombreux à réaliser des achats à partir d’un appareil mobile qu’en 2013 : un adulte sur quatre (24,6 %) a réalisé un achat sur son téléphone intelligent ou sa tablette numérique en 2014 (18,8 % en 2013). Chez les 25 à 34 ans, l’achat en ligne sur mobile rejoint même un sommet de 41,2 % des cyberacheteurs.
Si les Québécois ont dépensé un peu moins en ligne en 2014 qu’en 2013 et ce, principalement dans le domaine du voyage et des transports, ils sont de plus en plus nombreux à réaliser leurs achats en ligne à partir d’un appareil mobile. Il s’agit d’un virage vers le mobile que les résultats de notre enquête NETendances dénotent pour l’ensemble des principaux usages d’Internet : médias sociaux, divertissement en ligne, actualités, communications, services bancaires et autres. En 2015, un commerçant se doit non seulement d’être en ligne, mais aussi d’être accessible sur les téléphones intelligents et les tablettes numériques », affirme Claire Bourget, directrice principale recherche et marketing au CEFRIO.
Produits et services les plus populaires en lignes
Les produits et services les plus achetés par les cyberacheteurs québécois en 2014 sont les «spectacles, sorties et restaurants», 54 % des cyberacheteurs ayant complété au moins un achat dans cette catégorie. Suivent les catégories des «vêtements, chaussures, bijoux et accessoires» (52 %), du «matériel électronique» (48 %), ainsi que celle «la musique, les films et les jeux vidéo» (44 %).
Principales raisons évoquées pour ne pas acheter en ligne
L’enquête NETendances a également sondé les adultes Québécois qui n’achètent pas en ligne afin de déterminer quelles sont les raisons qu’ils évoquent pour expliquer ce choix.
Trois raisons sont principalement mentionnées : 32,8% d’entre eux évoquent le besoin de voir, de tester ou d’essayer le produit, 32,4% ne sont pas à l’aise avec le processus d’achat, et près d’un tiers (29,1%) ont déclaré ne pas faire confiance aux sites Internet des commerçants en ligne.
D’autres raisons sont aussi évoquées telles que des frais de livraison trop élevés, des produits non-disponibles en stock ou encore une sélection insuffisante de produits.
S’informer en ligne avant d’acheter, en ligne ou hors ligne
Les internautes québécois s’informent sur le produit ou le service avant de réaliser un achat en ligne puisque 78,3 % disent consulter au moins une source d’information sur Internet et 64,7 % en consultent aux moins deux, notamment les sites d’annonces classées ou d’enchères ou encore les sites Web des fabricants et revendeurs.
Et si 46,2 % des internautes achètent en ligne un produit repéré en magasin, ils sont 60,3 % à acheter en magasin un produit repéré en ligne. L’usage du Web dans le processus d’achat est donc clairement intégré aux habitudes de magasinage en ligne et hors ligne des internautes québécois.
Les résultats détaillés incluant des données sur les modes de paiement en ligne utilisés, les perceptions de facilité et de sécurité des transactions en ligne selon le type d’entreprise ainsi que tableaux, graphiques, données sociodémographiques et méthodologie peuvent être consultés au : http://cefr.io/1sur2.
Méthodologie
Pour réaliser le volet «commerce électronique» de l’enquête NETendances 2014, le CEFRIO a utilisé plusieurs collectes de données réalisées en janvier, février, mais, octobre et décembre 2014, interrogeant au téléphone chaque fois environ 1 000 adultes québécois. Les résultats ont été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la région et de la langue des répondants afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des adultes québécois. La marge d’erreur maximale, selon la proportion estimée, se situe à ± 3,1 % pour la base des adultes et à ± 3,45 % pour la base des internautes, et ce, 19 fois sur 20.
À propos de NETendances
L’enquête NETendances du CEFRIO dresse un portrait intégré et actualisé des grandes tendances en matière d’utilisation d’Internet et des TIC sur l’ensemble du territoire québécois. NETendances 2014 a été réalisée grâce au soutien financier du Mouvement des caisses Desjardins, l’Office Québécois de la langue française et le ministère du Travail, Emploi et Solidarité sociale, sans oublier la collaboration de BIP – Bureau d’interviewers professionnels pour la collecte de données.
À propos du CEFRIO
Depuis plus de 25 ans, le CEFRIO accompagne les organisations publiques et privées dans la transformation de leurs processus et pratiques d’affaires par l’appropriation et l’utilisation du numérique. Organisme membre du Réseau recherche innovation Québec (RRIQ), le CEFRIO est mandaté par le gouvernement du Québec afin de contribuer à l’avancement de la société québécoise par le numérique. Il recherche, expérimente, enquête et fait connaître les usages du numérique dans tous les volets de la société. Son action s’appuie sur une équipe expérimentée, un réseau de quelque 80 chercheurs associés et invités ainsi que l’engagement de plus de 150 membres.