Faux trafic: l’IAB fait part d’inquiétants constats pour l’industrie publicitaire

L’industrie publicitaire américaine essuierait des pertes de revenus de l’ordre de 8,2 milliards de dollars par an en raison de diverses actions malhonnêtes.

Parmi ces escroqueries, on retrouve notamment la fraude publicitaire, le piratage de contenus et le blocage volontaire de publicités.

Ce chiffre impressionnant provient du plus récent rapport du Interactive Advertising Bureau (IAB), intitulé What is an untrustworthy supply chain costing the US digital advertising industry?

Plus de la moitié de cette perte serait occasionnée par le faux trafic, soit de fausses actions et impressions enregistrées sur certains contenus publicitaires en ligne.

Le rapport de l’IAB n’est pas le premier à illustrer l’ampleur du problème. Pour certaines catégories de sites, on estime que la proportion de faux trafic dépasse parfois les 15%, et parfois même 20%.

Bien que les décideurs marketing soient de plus en plus sensibilisés au problème, une grande proportion d’entre eux semblent impuissants face à lui et sont incapables de chiffrer les pertes encourues.

Selon des estimations, pour chaque 3$ investis en publicité numérique, 1$ serait perdu en raison de la fraude.

Comme le nom du rapport le suggère, mieux connaître son réseau de partenaires et de fournisseurs permettrait de réduire les pertes liées à la fraude. Pour l’instant, l’organisation estime qu’environ 170 millions de dollars sont dépensés afin de combattre le faux trafic.

Blocage de contenus publicitaires: 800 millions de dollars de perte pour l’industrie

Environ 10% de la perte de 8,2 milliards de dollars seraient imputables aux logiciels de blocage de contenus publicitaires. C’est bien peu par rapport au faux trafic.

Toutefois, les pertes pourraient être plus élevées dans l’avenir faute de trouver des solutions efficaces. Les bloqueurs de publicités sont de plus en plus utilisés, notamment depuis qu’Apple les a autorisés sur ses plus récents appareils.

À noter qu’afin de réaliser cette étude, l’IAB a mandaté Ernst & Young. La firme s’est notamment basée sur des données externes ainsi que des entrevues auprès d’entreprises concernées afin d’en arriver aux constats présentés.