Jouer sur mobile, un passe-temps qui a la cote
Le jeu sur mobile connaît une croissance fulgurante, après des premiers pas timides au début des années 2010.
Candy Crush, Clash of Clans, Fruit Ninja, Angry Birds… Certains d’entre vous connaissent bien ces jeux, qui figurent parmi les plus téléchargés sur l’App Store et Google Play Store.
Car oui, de plus en plus, relaxer devant un jeu vidéo se fait via un terminal mobile: selon une étude de l’EEDAR (Electronic Entertainment Design and Research), plus de 1,5 milliard de personnes jouent désormais à ces jeux depuis un téléphone intelligent ou une tablette.
En termes de revenus, on atteint les 25 milliards de dollars dans le monde (soit 30% du marché total, contre 15% en 2011), et plus de 5 milliards pour le marché nord-américain, le plus important à date.
Qui sont les gamers?
Sur le marché nord-américain, les joueurs sont majoritairement des joueuses (55%), âgées de 35,1 ans en moyenne et jouant 3,5 heures par semaine.
Ce qu’ils aiment chez les Candy Crush et autres Angry Birds, c’est que ça les détend! Pour la majorité d’entre eux, ces jeux sur mobile permettent de passer le temps, de relaxer et de faire une pause dans la journée.
Souvent, ils jouent chez eux, dans le lit, mais aussi dans les transports en commun. À noter que les Nord-Américains jouent aussi bien sur leur téléphone que sur leur tablette: ils sont 60% à déclarer utiliser les deux.
Le fait que la plupart des ces jeux soient – du moins au début – gratuits représente également une source de motivation pour y passer du temps. Cependant, les Canadiens et les Américains déboursent en moyenne 3,30$ par mois pour leurs jeux, ce qui est plus qu’en Chine (1,32$) mais moins qu’au Japon (9,39$).
Les enfants suivent la tendance
Dans toutes les régions du monde, les 25-45 ans sont les plus gros gamers. Mais une récente étude du NPD Group a récemment démontré que les enfants préfèrent, eux aussi, utiliser des téléphones intelligents ou des tablettes pour s’amuser, délaissent les ordinateurs et les consoles de jeux vidéo.
Ils seraient en effet 63% à utiliser un terminal mobile pour jouer à leurs applications préférées, quand 45% passent par un ordinateur. À noter qu’ils étaient 65% à faire de même il y a à peine deux ans: dans le domaine, les choses bougent, et elles bougent vite!
Il s’agit d’ailleurs, selon les analystes du NPD Group, de l’évolution la plus importante et la plus surprenante dans l’écosystème du jeu en 2015. Mais elle est logique: avec l’utilisation croissante des terminaux mobiles dans les foyers, les familles effectuent sur téléphones et mobiles ce qu’elles avaient jusqu’alors l’habitude de faire avec un ordinateur. Et les enfants ont pris le pli.
Et encore une fois, la question du prix pèse dans la balance: en moyenne, un jeu sur console coûte sept fois plus cher qu’un jeu sur mobile, quand ils ne sont pas gratuits.
Preuve que le segment du jeu mobile est en pleine expansion, Ubisoft a fait l’acquisition, en octobre dernier, du studio Longtail Halifax, principalement connu pour le développement des jeux Rocksmith ou Sports Connection. Rebaptisé Ubisoft Halifax, il se concentre désormais sur la création de jeux mobiles.
Une acquisition essentielle selon Jean-Michel Detoc, directeur exécutif d’Ubisoft Mobile, qui déclarait alors à la presse qu’elle permettrait au géant du jeu vidéo de développer une expertise dans le domaine du jeu mobile, en pleine croissance.