Jusqu’à quel point les objets connectés seront-ils populaires en 2015?

Le thème des objets connectés a fait couler beaucoup d’encre en 2014. Il devrait en être de même en 2015, notamment avec l’arrivée prochaine de l’Apple Watch sur le marché canadien.

Selon Ipsos, près de 20 % des Américains prévoient acheter un wearable au cours de la prochaine année. Ce pourcentage devrait même grimper à 31 % chez les 18-34 ans.

Au Canada, IDC prévoit que l’arrivée de l’Apple Watch fera considérablement augmenter la demande dans cette catégorie. Mais pour l’instant, dit la firme de sondages Nielsen, les consommateurs canadiens qui posséderaient une montre intelligente seraient moins de 5%. À un prix de départ de 329$ pour l’Apple Watch, est-ce que les intentions d’achats se concrétiseront réellement? 

Vers une démocratisation dans le secteur de la domotique?

Le Consumer Electronic Show 2015 (CES), qui s’est ouvert à Las Vegas le 6 janvier dernier, a fait, outre les «bras pour selfie» et les technologies portables, une très grande place à la domotique.

Dans son rapport annuel sur les tendances de consommation, Ericsson parle de la domotique comme d’un secteur susceptible de gagner en popularité. Selon cette firme, environ un détenteur de téléphone intelligent sur deux souhaiterait acquérir des applications liées à la domotique.

Dans les dernières années, on a souvent parlé de la domotique comme d’un secteur réservé aux gens fortunés et autres amateurs de technologie. Est-ce que les choses pourraient changer à court terme? Pour Hugo Bergeron, directeur Technologie Résidentielle du département Domotique et Sonorisation à la Clef de Sol, de nouveaux produits pourraient effectivement rendre la domotique plus accessible.

Il cite l’exemple des produits Pyng, de Creston. Relativement abordables, ces produits ont aussi l’avantage de pouvoir être installés directement par l’acheteur, et ce sans avoir recours aux services d’un installateur professionnel.

Prix, compatibilité et utilité

Outre les prix, souvent hors de la portée de plusieurs bourses, la compatibilité et l’interconnexion entre les objets connectés est un enjeu. Si certains produits vendus facilitent l’interaction entre plusieurs appareils (chauffage, lumières, caméras, etc.), d’autres offrent une application dédiée qui n’offre aucune interaction.  Au final, on peut se retrouver à devoir composer avec une dizaine de systèmes et d’applications en même temps.

Aussi, pour gagner en popularité, les objets connectés doivent prouver leur valeur. Comme le montre une récente étude de la firme Affinova, les objets connectés qui suscitent le plus d’intérêt sont ceux qui permettent d’économiser temps et argent. Les «gadgets» intéressent beaucoup moins, règle générale. Les fabricants et détaillants devront donc continuer leur travail d’éducation pour faire connaître et prouver la valeur réelle de ces objets.