La cybercriminalité en hausse inquiétante
La société américaine de sécurité informatique Symantec a publié un rapport indiquant que la cybercriminalité avait connu une croissance record en 2014.
Avec quelques 317 millions de nouveaux programmes malveillants créés dans le monde, 2014 détient le triste record de la hausse de la cybercriminalité. L’attaque contre la chaîne TV5 Monde est la preuve la plus récente que les pirates disposent aujourd’hui d’équipements d’envergure pour infiltrer les réseaux des entreprises.
Des techniques de plus en plus pointues
Non contents d’attaquer un plus grand nombre de réseaux, les pirates du Web utilisent aussi des techniques de plus en plus pointues: ils s’infiltrent en effet dans les réseaux des entreprises via des virus classiques, type Cheval de Troie, lors de mises à jour de logiciels standards. Il leur suffit ensuite d’attendre que leurs cibles aient téléchargé les mises à jour infectées pour pénétrer dans le réseau. Et c’est pendant que les équipes techniques sont occupées à supprimer le virus que les cyber-attaquants lancent leur véritable assaut, sans avoir été détectés.
En 2014, il aura fallu 59 jours en moyenne aux éditeurs de logiciels pour créer et déployer des correctifs, alors qu’il leur en fallait seulement 4 en 2013″, affirmait à l’AFP Laurent Heslault, expert en cyber-sécurité de Symantec et Norton.
Les demandes de rançon en hausse de 113%
L’un des logiciels malveillants dont l’utilisation a explosé en 2014 est le « rançongiciel » (ransomwares, en anglais). Ce dernier permet de prendre le contrôle des ordinateurs, tablettes et téléphones intelligents pour réclamer ensuite une rançon à son utilisateur. Selon le rapport de Symantec, ce type de programme, qu’il définit comme étant « bien plus lucratif qu’une simple arnaque sur les réseaux sociaux », a augmenté de 113% en 2014!
Ce malheureux succès s’explique par la simplicité et l’efficacité de ce logiciel, qui fonctionne sur la peur et la méconnaissance technique des utilisateurs qui, dans de nombreux cas, paient la rançon demandée.
La variante de ce programme malveillant, appelée « cryptolocker » et qui consiste à prendre en otage les données personnelles de l’utilisateur, a pour sa part fait 45 fois plus de victimes en 2014 qu’en 2013.
Les États-Unis sont le pays le plus touché par la cybercriminalité, concentrant 21% de l’ensemble des attaques mondiales. La Chine et l’Inde les suivent sur le podium.
Selon Symantec, 5 grandes entreprises sur 6 ont été attaquées l’an dernier, et 70% des assauts dans le monde ont été partagés manuellement, les pirates profitant généralement de la confiance accordés par les internautes au contenu partagé par leurs amis.
