Le phénomène Pokémon Go Reviewed by Aurore Le Bourdon on . Depuis le 6 juillet 2016, le jeu de réalité augmentée Pokémon Go rend fous les mobinautes un peu partout dans le monde, prenant une ampleur démesurée - et faisa Depuis le 6 juillet 2016, le jeu de réalité augmentée Pokémon Go rend fous les mobinautes un peu partout dans le monde, prenant une ampleur démesurée - et faisa Rating: 0

Le phénomène Pokémon Go

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Depuis le 6 juillet 2016, le jeu de réalité augmentée Pokémon Go rend fous les mobinautes un peu partout dans le monde, prenant une ampleur démesurée – et faisant par la même occasion bondir l’action de Nintendo. 

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Bien qu’officiellement lancée uniquement aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle Zélande, l’application Pokémon Go est téléchargée par les mobinautes du monde entier. Le trafic du site apkmirror, sur lequel on peut se la procurer, a augmenté de près de 600% le 6 juillet, cumulant pas moins de 4 millions de visiteurs.

Selon une étude de SimilarWeb, en moins d’une semaine, Pokémon Go est devenue l’une des applications les plus téléchargées du Playstore d’Android: elle aurait été davantage installée que Tinder, et ses utilisateurs y passeraient plus de temps que ceux de WhatsApp, Snapchat, Messenger ou Instagram – c’est dire!

Un festival de situations loufoques

Le principe du jeu est très simple (c’est peut-être d’ailleurs l’une des raisons de son succès phénoménal): il s’agit d’attraper les Pikachu, Bulbizarre et autres Snorlax virtuels qui se cachent dans le monde réel. Dès que le joueur s’approche d’une de ces créatures, son téléphone intelligent reçoit une notification et la caméra de l’appareil photo s’enclenche: le Pokémon à attraper apparaît alors à l’écran.

Et les Pokémon peuvent se trouver n’importe où: sur votre table de salon, en face du bureau, dans le coffre de la voiture, à l’épicerie ou chez le voisin… Qu’il s’agisse de lieux privés ou publics, l’invasion est sans limite, et apporte avec elle son lot de situations loufoques – voire carrément dangereuses. Dans le Missouri, par exemple, quatre personnes sont soupçonnées d’avoir attiré des joueurs, grâce à leur géolocalisation, pour les détrousser.

Sans en arriver jusque là, les chasseurs sont tellement concentrés sur leur exploration qu’ils ne prennent même plus le temps de lever les yeux de leur écran, avec les conséquences que l’on peut imaginer: choc, chute, visite impromptue chez le voisin et autre téléscopage entre joueurs sont consciencieusement rapportés par ces derniers sur les réseaux sociaux.

À tel point que les créateurs du jeu en viennent à mettre en garde les joueurs afin que ceux-ci restent «conscients de leur environnement», comprendre: lever le nez de leur téléphone et ne pas se jeter sous les roues d’une voiture en marche si un Pokémon apparaît devant – oui, c’est possible.

Les lieux publics sont également pris d’assaut par les utilisateurs de l’appli, de façon assez surréaliste.

Une église américaine est ainsi devenue une arène où se déroulent des combats de Pokémon, de véritables battues attirant pas moins de 2000 accros ont été organisées à Sydney ou New York, quand un commissariat australien a été pour sa part obligé de publier un message sur sa page Facebook rappelant que les joueurs «[n’ont] pas besoin de rentrer dans le commissariat pour récupérer des Pokéballs», ajoutant également: «pensez à lever les yeux de votre portable lorsque vous traversez la rue!».

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Une hystérie qui a des répercussions sur le cours de l’action Nintendo: le 11 juillet, elle enregistrait sa plus forte hausse depuis plusieurs mois, + 20% à l’indice de Tokyo et un bond de 7 milliards de dollars.

Si le jeu est gratuit à l’installation, il nécessite de passer à la caisse pour acquérir des bonus: selon le cabinet d’études Sensor Tower, les recettes générées par Pokémon Go dépassent déjà celles des jeux stars tels que Clash of Clan ou Game of War, alors qu’il n’est proposé pour le moment que dans 3 pays.

Une popularité qui surprend même Nintendo: selon Le Monde, le lancement mondial aurait été retardé notamment à cause de tous ces débordements, mais aussi à cause des problèmes techniques que poserait l’arrivée massive de nouveaux joueurs.

À suivre…

Photo: www.theverge.com

Sources: www.lemonde.fr, wwww.france24.com, wwww.lefigaro.fr

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