La maison connectée à l’essai Reviewed by Mireille Levesque on . En septembre 2016, l'École de technologie supérieure (ÉTS) inaugurait le premier laboratoire à ciel ouvert de la vie intelligente au Canada. L'idée prometteuse En septembre 2016, l'École de technologie supérieure (ÉTS) inaugurait le premier laboratoire à ciel ouvert de la vie intelligente au Canada. L'idée prometteuse Rating: 0

La maison connectée à l’essai

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En septembre 2016, l’École de technologie supérieure (ÉTS) inaugurait le premier laboratoire à ciel ouvert de la vie intelligente au Canada. L’idée prometteuse se concrétisait grâce à Vidéotron, Ericsson et au Quartier de l’innovation (QI).

21 juin 2017

Les résidences intérieures de l’ÉTS ont été transformées en véritable écosystème de vie intelligente, depuis l’an dernier. Des experts y testent les technologies et les applications de demain. Un peu comme ils le font avec cette maquette de maison connectée présentée ce matin lors d’un point de presse.

Mme Manon Brouillette (présidente et chef de la direction de Vidéotron), M. Jacobus Du Plooy (chef de la technologie d’Ericsson Canada), M. Pierre Dumouchel (directeur général de l’ÉTS) et M. Damien Silès (directeur général du Quartier de l’innovation) annonçaient enfin les premières avancées de leur ambitieuse idée futuriste.

Voici des concepts qui prennent vie en ce moment dans le micro-milieu unique qu’ils ont érigé.

Le Wi-Fi SON

L’expérience de connectivité visée de nos jours, en tous lieux, en tout temps, exige une couverture très vaste du territoire. Le niveau de réactivité nécessaire peut être obtenu par le biais des réseaux cellulaires LTE/5G. Et ce, en WiFi ou grâce à d’autres technologies comme Bluetooth, LoRa, etc.

Le Wi-Fi SON (Self-Organizing Network) se résume par l’installation d’un réseau auto-organisé pouvant transformer des points d’accès de Wi-Fi traditionnel en réseau intelligent.

Dans ce procédé, les bornes Wi-Fi se veulent en constante connexion avec une intelligence en nuage. Celle-ci anticipe et gère, sans intervention humaine, les connexions sans fil des usagers ou des objets. Tout cela, dans le but de leur assurer une meilleure expérience.

Les pico-cellules

Dans cette continuité, pour permettre la connectivité continue, des pico-cellules ont été élaborées. Il s’agit de petites stations cellulaires LTE qui couvrent une zone limitée comme, par exemple, l’intérieur des édifices et des sous-sols. Peu importe la source, la force du signal ou la densité d’utilisation du réseau, ces unités permettent la connexion sans interruption.

Avec cette nouvelle façon d’intensifier la couverture du réseau, nul besoin de multiplier les antennes conventionnelles dans le paysage urbain.

D’ailleurs, un réseau intelligent alliant bornes Wi-Fi, pico-cellules et antennes LoRa est présentement en fonction dans les résidences étudiantes de l’ÉTS. Il s’étend aussi au périmètre du Quartier de l’innovation.

L’accélérateur ApploT

Les conférenciers ont également vanté les mérites d’une technologie reposant sur l’étude des données. Ladite innovation, l’accélérateur ApploT, stocke l’information dans un nuage avant de l’analyser. Installé en ce moment dans les résidences de L’ÉTS, l’appareil technologique s’avère entièrement fonctionnel.

Le recours aux solutions infonuagiques offre la possibilité d’extraire des données utiles dans le but de créer des outils de prédiction.

En fait, l’accélérateur ApploT fournit un ensemble continu de fonctionnalités. Ces dernières permettent la création et le déploiement rapide de solutions vouées à l’Internet des objets.

L’intelligence artificielle: l’avenir

Grâce à son laboratoire sur l’intelligence artificielle, l’ÉTS positionne Montréal comme une ville technologique connectée», expliquaient les différents intervenants.

En 2022, les sommes investies sur les objets connectés représenteront 17 milliards. L’impact économique qu’ils généreront sera de 7,1 million d’ici trois ans.

Les spécialistes du centre de recherche montréalais se font donc un devoir de déployer des applications technologiques pour les tester, puis attirer la communauté d’affaires.

Selon M. Serge Legris (vice-président, Ingénierie, Technologies et produits), M. Pierre Boucher (directeur de la recherche au Centre R-D et de services d’Ericsson à Montréal) et M. Mohamed Cheriet (titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la durabilité écologique d’Eco-Cloud), ces innovations formeront la résidence connectée de demain.

Ils entrevoient même qu’elles transcenderont les murs, pour animer des villes intelligentes permettant aux humains de vivre en réseau en tout temps.

La suite

Ces concepts présentés aujourd’hui ouvrent aussi la porte à une multitude d’autres technologies qui verront le jour prochainement dans le laboratoire. On parle ici de projets de détection de proximité, de contrôle et de gestion intelligente de l’utilisation de l’eau dans les toilettes publiques, de Li-Fi (une technologie de communication sans fil fondée sur l’utilisation de la lumière), pour n’en nommer que quelques-unes.

Pour démocratiser la technologie, les partenaires et chercheurs du laboratoire à ciel ouvert sur la vie intelligente s’ouvrent au public.

Dès l’automne 2017, un portail en ligne sera lancé, permettant aux entreprises et chercheurs de soumettre des propositions. Celles-ci seront évaluées par un comité de sélection.

Les citoyens, au coeur du projet, se verront également encouragés à proposer leurs idées. Après tout, sous peu, la maison intelligente ne se limitera pas aux murs des résidences de l’ÉTS. La population aussi se l’appropriera.

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