La prolifération, intelligente ou non, des assistants vocaux
Aux États-Unis, un adulte sur cinq détient un assistant vocal, soit possiblement 43 millions de personnes. Les chiffres sont tirés d’une étude de Voicebot.ai et Rain Agency et ont été relayés le 10 mars dernier par le site Les Echos.fr.
13 mars 2018
Amazon a son haut-parleur Echo qui permet d’accéder à l’assistant Alexa. Google Home donne la possibilité de parler avec l’Assistant Google. Apple n’est pas en reste avec son HomePod, un haut-parleur connecté que commande l’assistant Siri.
Selon le quotidien français les Echos.fr, Amazon domine le marché des enceintes connectées. Pourtant, aux dires des experts, l’assistant vocal de Google s’avérerait hautement plus efficace.
Quoi qu’il en soit, l’entreprise de Jeff Bezos atteint une moyenne de vente de 71,9 %. Un tel succès serait attribuable, une fois de plus, au timing légendaire du géant du commerce électronique.
Le portrait type de l’utilisateur
En Amérique, ce sont 19,7 % des individus qui ont accès à un assistant vocal.
Au Canada, le taux de possession de ces appareils a augmenté de 50 % (comme dans plusieurs pays), tel que le soulignaient récemment les chiffres d’une étude d’Accenture.
Les consommateurs masculins se montreraient davantage séduits par les assistants vocaux. Une proportion de 57,8 % des clients s’en procurant seraient des hommes, alors que 42,2 % s’avéreraient des femmes.
Les chiffres du site Les Echos.fr révèlent que ces appareils serviraient surtout dans le salon (45,9 % du temps). Par le fait même, les applications de musique figureraient parmi les plus importantes pour les utilisateurs.
Le défi des fabricants
C’est justement cette vision unilatérale liée au divertissement qui inquiète principalement les fabricants. Les assistants vocaux se veulent sous-estimés. Dans les faits, très peu de consommateurs se servent de Google Home ou d’Echo pour magasiner en ligne, comme l’indiquait Isarta infos dans un article paru au début du mois.
Plusieurs y auraient recours uniquement pour demander le temps qu’il fait ou écouter une chanson, comme le relate Statista.
Les géants du Web produisant ces appareils technologiques devront insister sur leur valeur ajoutée: notamment la fonction de «recherche en ligne».
Un malaise automatique
Reste que plusieurs se disent encore inconfortables de discuter avec une boîte de métal.
Cela s’expliquerait peut-être par le fait que celle-ci ne se trouve pas totalement au point.
Le malaise a anecdotiquement augmenté dernièrement. Plusieurs utilisateurs ont surpris l’assistant personnel intelligent Alexa, d’Amazon, en train de rire diaboliquement sans aucune interaction humaine. La vidéo suivante démontrant le phénomène a été relayée par le Huffpost.
So Alexa decided to laugh randomly while I was in the kitchen. Freaked @SnootyJuicer and I out. I thought a kid was laughing behind me. pic.twitter.com/6dblzkiQHp
— CaptHandlebar (@CaptHandlebar) 23 février 2018
Les assistants vocaux ont réussi un véritable tour de force en passant le cap des 50 millions d’utilisateurs dans le monde en seulement deux ans. En comparaison, la télévision avait accompli cet exploit en à peu près une dizaine d’années.
Toutefois, lorsqu’on tente d’interagir avec eux pour des sujets plus approfondis, il s’en dégage généralement un inconfort qui peut être tourné à la blague.
La vidéo suivante, également publiée par le Huffpost, en donne un bel exemple.
L’assistant vocal de Google, moins lucratif que celui d’Amazon, reste peut-être plus perspicace. Toutefois, comme le démontre l’enregistrement, il apprend toujours…
Il devra probablement accumuler encore beaucoup de données avant qu’on cesse de le sous-estimer!