La santé connectée au Canada
Par La Rédaction
Le tiers des Canadiens font le suivi de leur santé sur des applis pour appareils mobiles. Une nouvelle étude financée par Inforoute Santé du Canada et menée en partenariat avec HEC Montréal et le CEFRIO nous le dévoilait ce matin.
19 septembre 2017
Trente-deux pour cent des adultes canadiens consultent des applis sur la santé à l’aide de leurs appareils mobiles, mais seulement 28 % de ceux dont la santé n’est pas très bonne le font. Par ailleurs, selon une nouvelle étude financée par Inforoute Santé du Canada (Inforoute) et menée en partenariat avec HEC Montréal et le CEFRIO, 24 % des Canadiens utilisent des objets connectés pour faire le suivi de leur santé ou de leur bien être.
Les conclusions de cette étude révèlent que les Canadiens peuvent intervenir activement pour maintenir leur bien-être général en utilisant des applis pour appareils mobiles et des objets connectés comme des montres, des bracelets et d’autres accessoires vestimentaires», souligne Michael Green, président et chef de la direction d’Inforoute Santé du Canada.
Plus particulièrement, cette étude analysait les résultats d’un sondage national mené auprès de 4 109 adultes canadiens, qui visait à mieux comprendre les tendances d’utilisation, par les consommateurs, des applications mobiles et des appareils intelligents pour la surveillance de la santé et du bien-être. Il s’agit de la première étude comparative de ce genre dans le monde – et de la plus grande!
Les résultats de l’étude intitulée Diffusion de la santé connectée au Canada peuvent servir de point de départ pour l’établissement d’études sur les applis pour appareils mobiles et les objets connectés, explique Guy Paré, titulaire de la Chaire de recherche en santé connectée, HEC Montréal. Les conclusions de l’étude peuvent aussi aider la communauté des TI sur la santé à mieux comprendre le marché canadien actuel en vue de déterminer les prochaines étapes que devra franchir l’industrie.»
L’étude a révélé que les Canadiens qui utilisent leurs applis pour appareils mobiles ou leurs objets connectés pour surveiller leur santé ou leur bien-être présentent en général les caractéristiques suivantes:
- Jeunes adultes âgés de 18 à 30 ans (41 %)
- Employés (59 %)
- Diplômés d’une université (55 %)
- Revenu familial annuel de plus de 80 000 $ (46 %)
Ne sont actuellement pas atteints d’une affection ou d’une maladie chronique (seulement 28 % des Canadiens qui utilisent des applis pour appareils mobiles ou des objets connectés pour surveiller leur santé ou leur bien être déclarent être atteints d’une affection ou d’une maladie chronique particulière).
Quarante deux pour cent des utilisateurs qui surveillent leur santé et leur bien être à l’aide d’un objet connecté ou d’une appli pour appareils mobiles se disent mieux préparés pour leurs visites chez le médecin. Il est tout à l’avantage du réseau de la santé de mettre rapidement en place les structures nécessaires pour tirer profit des avantages que présente cette clientèle d’utilisateurs connectés et informés et, par le fait même, d’améliorer la relation entre les médecins et leurs patients», souligne Jacqueline Dubé, présidente directrice générale du CEFRIO.
Nancy Huyck, qui vit avec une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), fait partie des 24 % de Canadiens qui se servent des objets connectés. Chaque matin, elle utilise de l’équipement qui mesure et transmet sa tension artérielle, son poids et son taux d’oxygène à son équipe soignante; en cas de problème, celle ci peut intervenir rapidement et lui éviter de devoir se rendre à l’hôpital.
J’avais l’habitude de me présenter à l’urgence ou d’être admise à l’hôpital environ tous les deux mois, précise t elle. Mais depuis que j’ai commencé cette télésurveillance à domicile au printemps dernier, je n’ai pas remis les pieds à l’hôpital ni même dans une clinique sans rendez vous.»
Pour télécharger le rapport complet, cliquez ici.
À propos d’Inforoute Santé du Canada
Inforoute Santé du Canada améliore la santé des Canadiens en travaillant avec ses partenaires afin d’accélérer la création, l’adoption et l’utilisation efficace d’outils de santé numériques au Canada. Par ses investissements, elle contribue à améliorer l’accès aux soins, leur qualité et l’efficience des services de santé pour les patients et les cliniciens. Inforoute est une organisation indépendante, à but non lucratif, financée par le gouvernement fédéral.
À propos de la Chaire de recherche en santé connectée
Les travaux de la Chaire de recherche en santé connectée, à HEC Montréal, visent trois objectifs principaux: mieux comprendre le rôle de levier que jouent les technologies de l’information dans le développement et la mise en place des nouveaux modes d’organisation des soins de santé; identifier et mesurer les effets cliniques, structurels et financiers associés à la mise en place de technologies; enfin, étudier les principaux enjeux et risques – humains, organisationnels, politiques ou technologiques – associés à cet important virage numérique. Les connaissances développées dans le cadre des divers projets de recherche de la Chaire permettront de réussir la mise en place des technologies nécessaires à la réalisation de plusieurs des priorités des réformes québécoises et canadiennes actuelles, notamment en matière de services à domicile, de santé publique et de réseaux de soins intégrés.
À propos du CEFRIO
Le CEFRIO est un organisme de recherche et d’innovation qui accompagne les organisations publiques et privées dans la transformation de leurs processus et de leurs pratiques d’affaires par l’appropriation et l’utilisation du numérique. Membre de QuébecInnove, le CEFRIO est mandaté par le gouvernement du Québec afin de contribuer à l’avancement de la société québécoise par le numérique. Il recherche, expérimente, enquête et fait connaître les usages du numérique dans tous les volets de la société. Son action s’appuie sur une équipe expérimentée, un réseau de plus de 90 chercheurs associés et invités ainsi que l’engagement de près de 250 membres. Son principal partenaire financier est le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI) du Québec.
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