Le commerce de faux produits prend une ampleur inquiétante Reviewed by Aurore Le Bourdon on . Un rapport de l’OCDE et de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle indique que les produits contrefaits pèsent près de 2,5% des importat Un rapport de l’OCDE et de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle indique que les produits contrefaits pèsent près de 2,5% des importat Rating: 0

Le commerce de faux produits prend une ampleur inquiétante

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Un rapport de l’OCDE et de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle indique que les produits contrefaits pèsent près de 2,5% des importations mondiales, environ 500 milliards USD. 

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Pour réaliser cette étude, les auteurs ont analysé les données issues d’un demi-million de saisies douanières, réalisées dans le monde entre 2011 et 2013. Le résultat (supérieur à celui établi en 2008) ne prend pas en compte le piratage en ligne: on peut aisément imaginer que les chiffres seraient encore plus élevés si cela avait été le cas.

Le rapport porte sur «la totalité des biens matériels contrefaits qui constituent une violation de marques commerciales, de droits attachés au design ou de brevets, et des produits tangibles piratés qui enfreignent les droits d’auteur». Les pays les plus touchés par le fléau de la copie sont les États-Unis, l’Italie, la France et la Suisse.

D’où viennent les produits contrefaits?

En écrasante majorité, de Chine, à l’origine de 63,2% des produits saisis. Précisons toutefois que les entreprises chinoises les plus innovantes sont, elles aussi, victimes de copie: le problème viendrait, selon les auteurs du rapport, d’une défaillance des institutions, d’un manque de moyens des gouvernements concernés pour lutter contre la contrefaçon.

Dans la liste des pays copieurs, on trouve la Turquie en seconde place, mais aussi Hong Kong, Singapour ou les Émirats arabes unis: des plaques tournantes pour les échanges à l’échelle mondiale, par où transitent des milliers de biens. Car les faux produits sont, à 62%, envoyés par voie postale, une solution pratique, relativement peu dispendieuse, qui témoigne par ailleurs de l’essor du commerce électronique. Les «fakes» empruntent des itinéraires complexes, qui varient d’année en année, selon les failles observées par les réseaux de contrefacteurs.

L’étude note également que les trafiquants sont souvent implantés dans les pays instables politiquement, ou en proie à un fort taux de crime organisé, comme la Syrie et l’Afghanistan.

Par ailleurs, aucun produit ne semble être à l’abri: si les chaussures sont les biens les plus copiés, le rapport dit avoir observé «des violations du droit de propriété intellectuelle jusque sur les fraises et les bananes» (!). Produits de luxe ou de consommation courante, pièces de machines ou médicaments: tout y passe.

Les conclusions de ce nouveau rapport viennent contredire l’idée selon laquelle la contrefaçon touche uniquement les grandes entreprises ou les fabricants d’articles de luxe. Les contrefacteurs profitent de la confiance que nous portons aux marques pour fragiliser les économies et mettre en danger la vie des individus », a déclaré le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, M. Doug Frantz, en compagnie du Directeur exécutif de l’EUIPO, M. António Campinos, lors du lancement du rapport.

Les dommages sur le commerce légal et formel sont évidents, mais les consommateurs ne sont pas épargnés non plus, du fait de copies de mauvaise qualité, conçues avec des pièces défectueuses, des matières premières dangereuses ou à un dosage non vérifié (pour les médicaments par exemple).

L’intégralité de l’étude est consultable ici (en anglais seulement).

Sources: www.lexpansion.lexpress.fr, www.oecd.org

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