Le fléau mondial des e-déchets Reviewed by Aurore Le Bourdon on . Le 22 avril 2015 - Alors qu'aujourd'hui est célébré le Jour de la Terre, un rapport de l'Université des Nations Unies datant du 9 avril dernier indique que le m Le 22 avril 2015 - Alors qu'aujourd'hui est célébré le Jour de la Terre, un rapport de l'Université des Nations Unies datant du 9 avril dernier indique que le m Rating: 0

Le fléau mondial des e-déchets

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e-dechets

Le 22 avril 2015 – Alors qu’aujourd’hui est célébré le Jour de la Terre, un rapport de l’Université des Nations Unies datant du 9 avril dernier indique que le monde a produit près de 42 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques en 2014.

Le chiffre exact est 41,8 millions. Parmi ces tonnes de e-déchets, 60% proviennent des équipements de cuisine, de buanderie ou de salle de bains, et « seulement » 7% des téléphones, imprimantes et autres ordinateurs. Et parce qu’une seule mauvaise nouvelle ne suffisait pas, le rapport de l’UNU prévoit qu’en 2017, le nombre de tonnes de e-déchets monte à 47 millions

Champions toute catégorie, les États-Unis généraient début 2014 pas moins de 9,4 millions de tonnes de déchets électroniques par an, suivis par la Chine, qui en produisait 7,3 millions de tonnes. À eux deux, ils représentent en volume plus d’un tiers (32%) de la part mondiale de e-déchets. La différence entre ces deux méga-pollueurs est qu’un habitant chinois produit 5,4 kg de déchets par an, alors qu’un Américain en fabrique 29,8!

Un problème économique et un enjeu de santé publique

Se pose alors la question du recyclage, et malheureusement, les pays industrialisés semblent avoir choisi l’option de cacher la saleté sous le tapis: du fait des innovations technologiques toujours plus nombreuses et plus rapides, leurs appareils électriques et électroniques sont généralement envoyés à des fins de réutilisation dans les pays en voie de développement. La ville de Guiyu, en Chine, est par exemple tristement qualifiée de « décharge des pays développés »…

Or les pays émergents ont déjà le plus grand mal à gérer le recyclage de leurs propres e-déchets, à l’image de l’Afrique qui souhaiterait notamment que cesse l’importation de ceux provenant de l’Union Européenne. Depuis 2013, les pays en développement ont ainsi produit plus de e-déchets que l’ensemble des pays industrialisés, et ce sans avoir de réglementation officielle et uniforme pour encadrer leur recyclage.

Non recyclés, ces déchets représentent non seulement un énorme gâchis (une perte estimée à plus de 60 milliards de dollars en 2014), mais aussi un danger pour la santé, étant composés de matériaux très toxiques: 2,2 millions de tonnes de composants dangereux comme le mercure, le cadmium ou le chrome, qui doivent être manipulés avec un extrême précaution. Mais ils recèlent aussi de trésors non exploités, comme le cuivre, le fer ou l’or:

Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse mine urbaine, une large réservoir potentiel de matériaux recyclables », déplore ainsi David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l’UNU.

Photo: www.ewaste-trail.com

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