Le mobile, stratégie de croissance pour les banques
Le nombre de mobinautes bancaires pourrait doubler d’ici 2019, pour atteindre 1,8 milliards de personnes, selon une étude menée en juillet dernier par le cabinet d’audit KPMG et la banque UBS.
Les banques mobiles ont le vent en poupe, et ce succès va grandissant: elles devraient compter 1,8 milliards d’utilisateurs en 2019, soit un quart de la population mondiale, selon l’étude menée de concert par KPMG et UBS.
Gain de temps, rapidité du service et disponibilité «partout, en tout temps» sont les trois principaux avantages des banques mobiles, si l’on en croit les consommateurs interrogés dans le cadre de cette étude.
Le fait que les frais soient moins dispendieux que chez les concurrentes disposant d’un réseau physique pèse aussi dans la balance.
La sécurité, un frein persistant
Face à ce constat, les banques n’ont d’autre choix que de se mettre à la page et de développer une stratégie de banque mobile, sous peine de voir leurs clients leur échapper.
Pour ne pas perdre leurs clients, les acteurs traditionnels du secteur doivent muscler leurs services sur le net, notamment l’aide virtuelle qu’ils apportent à leurs utilisateurs, mais également leur présence sur les réseaux sociaux», indique le rapport accompagnant l’étude.
La sécurité apparaît également comme un enjeu de taille pour les banques mobiles: en Amérique du Nord, 62% des consommateurs estiment qu’il s’agit là de l’une des trois principales raisons pour lesquelles ils ne passeront pas à la banque version mobile.
Utiliser ses codes de carte bancaire ou d’accès à ses comptes sur son mobile reste encore, pour une proportion non négligeable de consommateurs, une opération potentiellement dangereuse.
Penser comme une start-up
En proie à de profonds changements, l’industrie bancaire fait donc également face à d’importants défis pour que le mobile devienne une source de croissance durable.
L’étude de KPMG n’est pas la seule à indiquer que les consommateurs utiliseront toujours plus leurs appareils mobiles au quotidien, et les services financiers deviennent, en fin de compte, un élément parmi d’autres de l’expérience client sur mobile.
Pour se démarquer, les banques doivent donc miser sur l’innovation et sur le potentiel offert par les nouvelles technologies (telles que la réalité augmentée, entre autres), à l’image des start-ups.
Attention cependant à maintenir ces investissements et ces efforts sur la durée, car les mobinautes insatisfaits quitteraient 20% plus rapidement leur banque que les clients traditionnels.
À noter que le taux de pénétration de la banque mobile au Canada fait partie des plus faibles: environ 20% – en queue de peloton avec la France et le Japon.
Le taux de pénétration est de l’ordre de 40% à travers le monde, et les trois pays où il est le plus fort sont la Chine (plus de 60%), l’Afrique du Sud et la Corée du Sud (plus de 50%).
Pour lire l’étude dans son intégralité, cliquez ici.