Les jeunes prêts à payer pour du contenu, mais pas forcément pour s’informer
Par Roch Courcy
Mauvaise nouvelle pour la presse. Selon une récente étude, les jeunes des générations Y et Z se disent prêts à payer pour du contenu, mais pas n’importe lequel.
La vaste recherche menée par l’American Press Institute, intitulée «The Media Insight Project» jette un regard intéressant sur les intérêts des jeunes Américains de 18 à 34 ans et sur ce qui les fait dépenser.
Le constat est frappant: même si le contenu gratuit est en surabondance, une vaste majorité de jeunes de cette génération paie régulièrement pour du contenu divertissant ou informatif. Une grande partie d’entre eux a également accès à du contenu payant par le biais d’une autre personne qui paie la facture (parents, colocataires, etc.).
Les contenus les plus communément achetés sont la musique, les films, les émissions de télévision et les jeux. Cependant, 53% des répondants ont indiqué payer pour avoir accès à des nouvelles ou pour s’informer, et ce, tout format confondu (imprimé, numérique, ou des formats combinés).
En allant plus loin dans l’étude, on constate que 40% des jeunes interrogés paient de leur propre poche pour les nouvelles. C’est surtout le cas des plus de 21 ans, qui le font deux fois plus que leurs benjamins.
Selon les chercheurs, s’ils mettent la main au portefeuille, c’est parce que ces jeunes croient en l’actualité. Une personne qui veut rester connectée avec le monde, qui est intéressée et engagée par les nouvelles dans les médias sociaux est en effet plus susceptible de payer de sa propre poche pour avoir accès à l’information.
Parmi les sondés, seuls 15% ont dit être prêt à payer pour des journaux imprimés, et 21 % pour des magazines imprimés. Ils sont encore moins intéressés par les formats numériques: 11% disent payer pour des magazines à consulter sur une tablette ou sur le site Web d’un média (10%).
En résumé, l’abonnement à diverses formes de contenu rassemble beaucoup de jeunes. Selon l’étude, 87% des Y et des Z vont payer personnellement pour du contenu.
1 045 adultes ont été interrogés entre les 5 janvier et 2 février 2015. La marge d’erreur est de plus ou moins 3,8 points de pourcentage.