Les médias sociaux nous rendent-ils dépressifs?
Par Roch Courcy
Selon une récente étude réalisée aux États-Unis, il existerait un lien fort entre l’utilisation des médias sociaux et la dépression chez les jeunes adultes.
Selon cette étude, commanditée par l’Institut national de santé mental des États-Unis, les niveaux de dépression augmenteraient selon deux principaux facteurs: le temps total passé dans les médias sociaux et le nombre de visites par média social par semaine.
Ce n’est pas la première étude à s’intéresser au lien entre la dépression et les médias sociaux. Il s’agit néanmoins de l’une des premières où l’association entre les deux est la plus forte, les autres étant beaucoup plus nuancées. La relation entre les deux est complexe et semble en effet être influencée par une variété de facteurs.
L’étude décortique notamment l’impact des médias sociaux chez les personnes déjà dépressives. Elles compteraient davantage sur les médias sociaux pour interagir avec les autres, plutôt que sur du face-à -face. Les auteurs de l’étude pensent donc qu’il s’agit davantage d’un symptôme que d’une cause [de la dépression].
Un concours de popularité
Selon la pyramide des besoins de Maslow, les besoins d’appartenance et d’amour sont tout de suite suivis par ceux d’estime- confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des autres.
Pas si étonnant que les médias sociaux jouent un rôle dans cette vulnérabilité: de nombreuses études et même des émissions de télévision comme «Like-moi» (diffusée durant l’hiver 2016 à Télé-Québec) expliquent très bien comment l’utilisation des médias sociaux chez jeunes s’apparente à un concours de popularité.
Pour les gens ayant une faible estime d’eux-mêmes, le nombre de «J’aime» et de commentaires représente une forme de «validation»: plus ce nombre est élevé, plus l’estime de soi sera rehaussée. .
Pas seulement des mauvais côtés
Tout internaute peut aisément nommer un ou des bons côtés aux médias sociaux. L’avantage qui vient le plus vite à l’esprit est la facilité avec laquelle une personne peut rester en contact avec ses ami(e)s et les gens qu’elle ne voit pas souvent. En quelques clics, quelques interactions sont possibles, même si la personne n’a pas beaucoup de temps libre.
Afin de mener à terme l’étude, 1 787 adultes, âgés entre 19 et 32 ans ont été interrogés au sujet de leur utilisation des médias sociaux et de la dépression.
Auriez-vous des expériences à partager, des idées sur les liens entre les médias sociaux et la dépression? On veut vous lire.