L’explosion du marché des applications de rencontres Reviewed by François Nadeau on . 19 mars 2021 Aujourd’hui, presque tout peut se faire en ligne : épicerie, classes virtuelles, télémédecine, etc. Même les rencontres amoureuses ! Voici un portr 19 mars 2021 Aujourd’hui, presque tout peut se faire en ligne : épicerie, classes virtuelles, télémédecine, etc. Même les rencontres amoureuses ! Voici un portr Rating: 0

L’explosion du marché des applications de rencontres

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19 mars 2021

Aujourd’hui, presque tout peut se faire en ligne : épicerie, classes virtuelles, télémédecine, etc. Même les rencontres amoureuses ! Voici un portrait de l’industrie des rencontres en ligne et des joueurs majeurs qui la composent.

Selon une étude menée par Pew Research l’an dernier, 30 % des adultes américains auraient déjà utilisé un site ou une application de rencontres, et 12 % d’entre eux se seraient mariés ou auraient entretenu une relation amoureuse avec une personne rencontrée en ligne.

Toujours selon cette étude, ces sites et applications seraient particulièrement populaires auprès des 18-29 ans ainsi qu’auprès de la communauté LGBTQ.

Cette hausse de popularité ne s’est pas faite sans nous rappeler quelques événements malheureux, dont l’affaire Ashley Madison. Notons aussi de nombreux cas de harcèlements en lien avec ces plateformes.

Deux applications, deux approches

Au fil du temps, l’application qui s’est avérée la plus populaire en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde est sans aucun doute Tinder, détenue par l’entreprise Match Group.

Celle-ci possède de nombreux concurrents, dont un des plus féroces est Bumble, qui détient l’application du même nom. Cette dernière a d’ailleurs été lancée par une des créatrices de Tinder, Whitney Wolfe Herd. Cette jeune mère de famille, âgée de 31 ans, est passée au rang de milliardaire en février dernier lorsque son entreprise est entrée en bourse et que l’action de celle-ci s’est envolée.

Même si elles visent sensiblement le même but, il existe des différences notables entre les deux applications qui dominent le marché nord-américain.

Le match Tinder / Bumble

Sur Bumble, ce sont les femmes qui envoient le premier message lorsque qu’il y a un jumelage possible entre deux abonnés. Cette approche vise à donner plus de contrôle à celles-ci par rapport à leurs expériences de rencontre, et éviter parfois que ces dernières reçoivent certains messages inappropriés.

Cet esprit de donner davantage de contrôle aux femmes est aussi bien présent dans les publicités de Bumble. En 2019, à l’occasion du Super Bowl, Serena Williams était la porte-parole de l’application dans une publicité dont le slogan était « Women, The Ball is in your Court ».

Le ton des publicités de Tinder est quant à lui un peu plus léger. Mais tout comme Bumble, celles-ci mettent généralement en scène des jeunes femmes. Malgré cela, peut-être en raison de son fonctionnement, Tinder compte beaucoup plus d’hommes que de femmes sur sa plateforme, alors que l’équilibre hommes-femmes serait davantage présent sur Bumble.

Et pour plusieurs, Tinder serait devenu au fil du temps un réseau plus propice à une aventure d’un soir alors que Bumble serait davantage lié à la recherche de relations plus sérieuses.

Des réseaux pour tous les goûts

Il existe évidemment une foule d’autres sites et applications de rencontres autres que Bumble et Tinder. Parmi elles, notons Happn, qui fonctionne sur la base de la proximité géographique entre deux personnes célibataires, ou bien Hater, un réseau où les utilisateurs sont mis en relation sur la base des choses qu’ils détestent.

Avoir un positionnement unique est bien souvent la clé pour obtenir du succès dans une industrie. Toutefois, comme c’est le cas avec les médias sociaux, le nerf de la guerre pour les applications de rencontres reste le nombre d’utilisateurs que celles-ci peuvent rallier.

Cette variable est aussi essentielle pour les utilisateurs. Dans un petit marché comme le Québec, la variété des applications où l’on retrouve un nombre d’abonnés suffisant pour espérer trouver l’amour est moindre qu’en France ou aux États-Unis.

L’ère post-Covid

Les sites et applications mobiles représentent une industrie lucrative. Les revenus de Match Group, qui détient Tinder, ont dépassé les 2 milliards de dollars en 2019 et 2020.

Durant la pandémie, ces applications ont dû se réinventer, alors que les rencontres entre usagers étaient parfois difficiles, voire carrément interdites en raison des mesures sanitaires. Bumble a notamment réorienter sa stratégie afin de promouvoir davantage les rencontres virtuelles.

Mais lorsque la pandémie sera derrière nous, alors que certains prédisent que nous pourrions revivre une reprise des Années folles, les gens voudront plus que jamais sortir de leur isolement. À ce moment, la popularité de ces applications pourraient atteindre un niveau jamais vu.



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