L’IAB fait le point sur la pub en ligne, un an après avoir admis s’être «planté»
En octobre 2015, l’IAB (International Advertising Bureau) admettait s’être «planté»: oui, les annonceurs ont abusé des publicités en ligne archi-ciblées et imposantes, quitte à gâcher l’expérience des internautes. Cette année, l’organisme fait le point sur la situation.Â
Il y a bientôt un an, l’IAB, organisation qui regroupe l’ensemble des acteurs de la publicité sur Internet, faisait son mea culpa, admettant les abus de ces adhérents en quête (somme toute logique) de toujours plus de revenus: publicité intrusive, pop-up agressif et autre pré-roll interminable… Les publicités dérangent les internautes, qui répliquent par l’usage de plus en plus fréquent de bloqueurs.
Suite à ce constat, l’IAB a mis au point un programme de certification appelé LEAN (pour «Light, Encrypted, Ad choice supported, Non-invasive ads») afin d’assurer la diffusion de publicités aux formats légers, non intrusifs et que les internautes ont le choix d’ignorer ou non.
De plus, l’organisme a récemment mené une enquête auprès de 1292 internautes afin de connaître leur vision de la publicité en ligne et leur rapport aux bloqueurs de pubs. En voici les principaux enseignements:
- 40% des sondés pensent utiliser un bloqueur de publicité: parmi eux, seuls 26% le font vraiment, et la moitié d’entre eux le fait depuis plus de deux ans
- les 14% restants ont indiqué penser que la fonction anti pop-up est un bloqueur de publicité
- 17% envisagent d’en installer un sur leur ordinateur et/ou leur mobile
- les bloqueurs sont plus souvent utilisés sur ordinateur de bureau (26%) que sur mobile (15%)
- selon l’étude, 32% des hommes et 22% des femmes de 18 à 34 ans utilisent un adblockeur
Par ailleurs, 20% des personnes interrogées ont affirmé avoir eu besoin de retirer leur bloqueur pour avoir accès à certains sites. En effet, de plus en plus d’éditeurs de contenus publient des messages qui stoppent la navigation: pour continuer sur leur site, les internautes n’ont d’autres choix que de retirer leur adblock.
Pourquoi installer un bloqueur? Les sondés ont soufflé plusieurs raisons:
- ne pas être sans cesse interrompus dans leur navigation
- protéger leur vie privée de publicités trop ciblées et intrusives
- redoubler de prudence après avoir été précédemment contaminés par un virus
Enfin, l’IAB a interrogé son échantillon sur les principaux irritants de la publicité en ligne. Parions que vous êtes d’accord avec les réponses données:
- les publicités qui bloquent l’accès au contenu du site
- les lo(oooo)ngues vidéos publicitaires avant une courte vidéo
- les vidéos qui ne présentent pas l’option «ignorer»
- les pub aux couleurs trop criardes ou qui clignotent dans tous les sens
- les publicités qui descendent ou montent en même temps que l’on scrolle (au secours!)
À noter que selon l’étude de l’IAB, deux tiers des gens qui utilisent présentement un bloqueur de pub sont ouverts à ne plus y avoir recours. L’organisme préconise donc aux annonceurs et aux éditeurs de redonner un maximum de contrôle aux internautes, qui, si l’on en croit les principaux irritants listés ci-dessus, n’attendent que cela: leur permettre d’ignorer une publicité vidéo, de noter une pub (pouce bleu vers le haut si on aime!), faire en sorte de ne pas gâcher l’expérience de navigation…
L’IAB prêche également en faveur de plus de sécurité, et encourage les acteurs de l’industrie à s’assurer que les publicités diffusées ne propagent pas de logiciels malveillants sur les sites. Des normes qui sont, en fin de compte, intégrées dans le programme LEAN.
Pour en savoir plus sur cette étude de l’IAB, cliquez ici.
Sources: www.iab.com et www.developpez.com