«L’important en communication, c’est d’être soi-même»: la vision du publicitaire Mathieu Bouillon
Par La Rédaction
19 février 2016
Le présent article est le dernier d’une série de trois (les articles avec Monic Néron et de Frédéric Bastien Forrest étaient les deux premiers), dont l’objectif est de présenter aux étudiants en communication quelques trucs pour effectuer leurs débuts sur le marché du travail.
En se basant sur des témoignages, les articles se veulent des récits inspirants, offrant du même coup les suggestions de jeunes professionnels pour savoir faire son chemin dans le milieu des communications.
«L’important en communication, c’est d’être soi-même»: la vision du publicitaire Mathieu Bouillon
Pour se trouver un emploi en communication, il ne s’agit pas nécessairement d’être parfait, ni même d’être le meilleur. Il faut avant tout savoir se démarquer.
Concepteur-rédacteur chez Sid Lee depuis 2012, Mathieu Bouillon a toujours préféré miser sur sa personnalité. Multiplier les activités diverses et les rencontres, c’est sans doute la meilleure façon d’y parvenir.
Pendant ses études en relations publiques à l’Université du Québec à Montréal, Mathieu s’impliquait dans toutes sortes d’activités.
J’ai fait de la radio à CISM, du théâtre dans la troupe Kandiraton de l’UQAM, et j’ai même fondé la troupe de théâtre du baccalauréat en communication, raconte le publicitaire. J’ai fait de la musique aussi, des shows de piano-bar, toutes sortes de projets un peu drôles, un peu épais, un peu tous croches.»
De tous ces projets loufoques, c’est sans doute l’improvisation qui lui sert le plus encore aujourd’hui pour son métier de concepteur-rédacteur. Commençant au cégep de Rimouski, il a cumulé les expériences dans différentes ligues d’improvisation et joue encore pour la Ligue d’improvisation montréalaise (LIM).
Je dois énormément à l’impro dans ma vie. Comme concepteur publicitaire, le fait de faire de l’improvisation m’a donné énormément d’outils. Je sais que je suis intéressant, que j’écris de bons dialogues, de bonnes histoires, que je peux trouver des idées rapidement», explique le jeune professionnel.
L’implication, c’est la clé
Selon Mathieu Bouillon, l’université est sans doute l’un des meilleurs endroits pour s’épanouir et développer des outils qui serviront toute la vie. Ses trois années d’implication au sein des Jeux de la communication sont l’une de ces expériences marquantes.
Faire les Jeux de la communication autour de 20 ans m’a beaucoup construit. On est à l’âge où on pense se connaître, mais on se connaît si peu. C’est l’âge où on se fait des amis, des gens qui nous apportent beaucoup. Dieu sait qu’en communication, les gens engagent avant tout une personnalité, plutôt qu’un relevé de notes», explique Mathieu.
Savoir se démarquer
En communication, l’erreur c’est de vouloir être parfait. Pour Mathieu, ça signifie d’éviter d’essayer d’être «comme il faut».
Comment se démarquer quand son CV est dans une pile de CV tout aussi bien et polis que le tien? Il vaut mieux oser être soi-même.
Oser écrire une lettre de présentation honnête. Oser être transparent en entrevue. Oser être authentique, différent. Ne pas chercher à se montrer nécessairement sous son meilleur jour. La bullshit, ça se sent tellement. C’est tellement vide», lance-t-il.
Pour se trouver un emploi en communication, il n’y a pas de recette miracle. Ça se résume finalement à ça: être humain, sincère, chaleureux. C’est le meilleur conseil qu’il puisse offrir aux futurs chercheurs d’emploi.
Dans les temps où l’on vit, quelqu’un de sincère et de chaleureux, c’est désarmant. C’est déstabilisant. C’est charmant», soutient Mathieu.
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