Lisez-vous vraiment les articles que vous partagez? Reviewed by Aurore Le Bourdon on . Le 4 juin 2016, 46 000 personnes ont partagé sur leur fil Twitter un très sérieux article... qui ne contenait que du faux texte. «Étude: 70% des utilisateurs de Le 4 juin 2016, 46 000 personnes ont partagé sur leur fil Twitter un très sérieux article... qui ne contenait que du faux texte. «Étude: 70% des utilisateurs de Rating: 0

Lisez-vous vraiment les articles que vous partagez?

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Le 4 juin 2016, 46 000 personnes ont partagé sur leur fil Twitter un très sérieux article… qui ne contenait que du faux texte.

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«Étude: 70% des utilisateurs de Facebook lisent seulement le titre des papiers scientifiques avant de les commenter». Le titre de cet article, publié par le site satirique The Science Post, a généré beaucoup de partages sur Twitter. 46 000, exactement. Sauf que voilà: cet article n’en était pas un: il était intégralement rédigé en faux-texte – en «lorem ispum», pour les initiés.

L’objectif de la supercherie: attirer l’attention sur le fait que de plus en plus d’internautes partagent du contenu (ou y réagissent) sans même l’avoir lu au préalable et encore en avoir vérifié la véracité.

En effet, dans 59% des cas, un lien est partagé sur Twitter alors que l’auteur du partage n’a même pas cliqué sur le lien… C’est l’une des conclusions d’une étude menée par des chercheurs l’Université de Colombia et l’Institut National Français, qui ont analysé les données de partages et de clics de 5 grands médias pendant un mois.

L’un d’entre eux a déclaré:

C’est typique de la consommation d’information moderne. Les gens se forment une opinion basée sur un résumé, ou un résumé de résumés, sans aucun effort d’approfondissement.»

Le Washington Post, qui a rapporté l’étude, déplore ainsi la culture «quasi-industrielle du canular» et la «BuzzFeedication» des médias, qui favorisent le partage sans lecture. On comprend mieux pourquoi les titres se font toujours plus accrocheurs et les images toujours plus «choc»…

L’étude indique également que les partages se font le plus souvent entre Twittos, et non pas via le lien proposé par le média où est publié l’article. Elle nous apprend aussi que la «viralité» d’un lien peut durer plusieurs jours, et qu’elle n’est donc pas nécessairement instantanée.

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