Neuf défis marketing de taille pour 2016 (2e partie)
Par François Nadeau
En 2016, les entreprises d’ici et d’ailleurs devront à nouveau faire face à de nombreux enjeux. Quels sont les principaux défis auxquels les organisations devront faire face l’année prochaine? Voici le deuxième volet de nos articles sur le sujet. (pour la première partie, cliquez ici)
Prouver la valeur ajoutée des wearables
À quel moment les wearables prendront-ils la place prépondérante qu’on leur prédit depuis longtemps? Une chose est certaine, le virage ne s’est pas fait en 2015.
Apple a frappé fort en prenant une large part du marché des montres connectées et en contribuant a augmenter les ventes de wearables dans leur ensemble. Toutefois, il reste du chemin à faire.
Selon le CEFRIO, la montre intelligente, seul objet connecté portable recensé, était présente dans seulement 4% des foyers québécois en 2015. C’est peu comparativement aux 57% pour le téléphone intelligent ou encore aux 27% pour la télévision connectée.
Pour plusieurs personnes, l’Apple Watch est davantage un gadget techno qu’un objet ayant une réelle valeur ajoutée. C’est cette même valeur ajoutée que les fabricants de wearables devront démontrer, ou encore développer.
Revoir sa stratégie omnicanale
Le terme omnicanal a été particulièrement populaire en 2015. Pourquoi? Parce qu’il est plus que jamais essentiel d’harmoniser l’expérience d’achat en ligne avec celle offerte en magasin.
Le commerce électronique continue de gagner en importance et sa montée a fait mal à certaines bannières. Pensons notamment à Jacob, Mexx, Smart Set et Parasuco, qui ont baissé pavillon dans les deux dernières années.
Il n’est plus essentiel d’avoir une forte présence physique pour connaître du succès sur le Web. Prenons l’exemple de Frank & Oak, qui a atteint les 10 millions d’abonnés en ligne avant d’ouvrir un premier magasin physique l’automne dernier.
La concurrence est donc forte. Elle vient de partout et personne n’est épargné. En 2016, certains devront revoir leur stratégie omnicanale, car en 2017, il sera peut-être déjà trop tard.
Composer avec les nouveaux joueurs de l’économie de partage
Même si certains ne sont pas de cet avis, on identifie souvent Uber et Airbnb à l’économie de partage.
Partout où elles passent, ces deux entreprises font jaser. Certes, elles répondent à un besoin. Toutefois, elles font aussi beaucoup de mécontents. Concurrence déloyale, mauvais voisinage, revenus non déclarés, il reste beaucoup d’enjeux à régler.
Chez nous, Uber a récemment reçu un coup de main, alors que le Bureau de la concurrence a recommandé d’ouvrir le marché aux services de covoiturage payants. Du côté d’Airbnb, le projet de loi déposé cet automne permettra de mieux encadrer ce type d’hébergement.
Reste que Airbnb et Uber ne sont que deux exemples. Le Web et les TI permettront à d’autres modèles du genre de naître et il faudra apprendre à s’adapter rapidement dans chaque cas.
Mieux composer avec le multi-appareils
Le parcours d’achat des cyberacheteurs se complexifie. Pour les analystes Web, cela amène le défi de l’attribution multi-appareils.
Lorsqu’un consommateur passe de la tablette au téléphone intelligent pour finalement acheter de son ordinateur portable, comment éviter de perdre sa trace? Des solutions sont possibles et des partenariats sont créés, notamment entre des opérateurs de téléphonie mobile et des géants de l’analytique qui jumellent comportement en ligne et profil client.
Toutefois, des groupes soulèvent des enjeux de confidentialité lorsque la donnée recueillie ne peut être anonymisée adéquatement. Il y a aussi la solution d’obtenir les renseignements des internautes de leur plein gré.
Là aussi le défi est grand, car les individus exigent généralement un bénéfice en retour de la divulgation de leurs données personnelles.
Commentaires (1)