Neutralité du Net: quelle est la suite?
Par François Nadeau
Avant les fêtes, une décision de la Federal Communications Commission (FCC) menaçant la neutralité du Web avait soulevé la colère de millions d’internautes. Quelle que soit leur allégeance politique, ceux-ci se sont montrés en majorité en défaveur de la direction prise le 12 décembre dernier.
15 janvier 2018
Sur le Web, plusieurs ont exprimé leurs inquiétudes, notamment envers le fait que les fournisseurs pourraient maintenant exiger des frais pour accéder à certains sites populaires, dont Facebook et Netflix.
Le congé des fêtes est ensuite arrivé, et le sujet a été écarté de l’actualité.
Mais, quelle sera maintenant la suite des choses et l’avenir de la neutralité du Net aux États-Unis et ailleurs?
Une décision toujours impopulaire
Le 4 janvier dernier, ont annonçait que Ajit Pai, qui est à la tête de la FCC, annulait sa participation au Consumer Electronics Show (CES). Selon différentes sources, celui-ci aurait reçu de nombreuses menaces depuis la décision rendue par son groupe. Des raisons de sécurité expliqueraient donc son absence lors de l’événement.
Cela illustre la grogne entourant l’abandon des principes de neutralité en matière d’Internet.
Qu’Ã cela ne tienne, la FCC continue d‘aller de l’avant.
Ce n’est toutefois pas demain matin qu’on verra un fournisseur de services exiger des frais pour accéder à un site ou encore en bloquer délibérément l’accès.
Des actions politiques et judiciaires
Au Sénat américain, les démocrates ont obtenu qu’un vote soit tenu afin de ramener la neutralité du Net. Sans le Parti républicain, ce vote ne peut passer. Étant donné l’impopularité de l’abandon du principe d’un Internet ouvert, il devient toutefois délicat pour eux de s’opposer à ce vote.
Des actions judiciaires s’organisent également. En effet, des groupes proneutralité préparent leur offensive, et ce, depuis bien avant le mois de décembre. Ils auront des alliés de taille dans cette bataille, dont plusieurs grandes entreprises telles que Netflix, Facebook et Google.
Ces actions, qui pourraient se rendre jusqu’en Cour suprême, auront dans le pire cas l’effet de retarder considérablement l’abandon de la neutralité du Net.