Objets connectés : faut-il se limiter aux besoins des consommateurs?
Par François Nadeau
Seriez-vous surpris si je vous disais que la couche pour bébé intelligente, si elle était commercialisée à grande échelle, risquerait d’être un échec commercial?
Dans une récente étude, Affinova a mesuré l’intérêt pour plusieurs types d’objets connectés chez les consommateurs. Pour produire son rapport, la firme de recherche, tout récemment acquise par Nielsen, a sondé 2 000 Américains âgés entre 18 et 54 ans.
Règle générale, les objets connectés qui suscitent le plus d’intérêt sont ceux qui permettent d’économiser de l’argent (par exemple une économie d’énergie), ou encore ceux qui permettent de gagner du temps lors des tâches quotidiennes.
De ce fait, le réfrigérateur, le système de gicleurs et le filtre à eau se retrouvent aux trois premières positions de la liste d’Affinova. À titre d’exemple, un réfrigérateur intelligent pourrait permettre de consulter son contenu à distance ou encore proposer des recettes selon les aliments disponibles.
À l’inverse, les produits dont la valeur ajoutée en tant qu’objet connecté est plus difficile à percevoir, comme la couche pour bébé ou la brosse à dents intelligente, occupent le bas de la liste.
Parmi les autres constats de l’étude, retenons aussi que:
- 57 % des répondants croient que les objets connectés représenteront une révolution;
- 40 % affirment que les objets connectés actuels sont plutôt des gadgets sans valeur ajoutée;
- les fonctionnalités les plus recherchées sont celles qui permettent d’économiser temps et argent, ainsi que celles offrant la possibilité de contrôler ses objets via un téléphone intelligent.
Des consommateurs qui ne savent pas encore totalement ce qu’ils veulent
Un autre constat de l’étude susmentionnée est la majorité de répondants qui affirme ne pas trop savoir quoi espérer des objets connectés.
Dans ce cas, les entreprises doivent-elles simplement s’en tenir à des produits qui permettent des économies en temps et en argent, les deux caractéristiques les plus recherchées chez les consommateurs? J’imagine que si Apple et Steve Jobs s’étaient bornés aux exigences des consommateurs, nous aurions sans doute attendu très longtemps l’arrivée du iPhone sur le marché.