Le Big Data, un outil à la mode dans la Ligue nationale de hockey Reviewed by François Nadeau on . Paul Houde ne sera pas le seul cette saison à jongler avec les données statistiques de la LNH. Au cours de l'été, plusieurs équipes ont mis sous contrat du pers Paul Houde ne sera pas le seul cette saison à jongler avec les données statistiques de la LNH. Au cours de l'été, plusieurs équipes ont mis sous contrat du pers Rating: 0

Le Big Data, un outil à la mode dans la Ligue nationale de hockey

Par

BkzDo4FCUAAxb7GPaul Houde ne sera pas le seul cette saison à jongler avec les données statistiques de la LNH. Au cours de l’été, plusieurs équipes ont mis sous contrat du personnel qualifié en analyse de données.

Kyle Dubas est un des ceux-là. À 28 ans, il est le nouvel adjoint du directeur général des Maple Leafs de Toronto. Il est réputé pour avoir une approche qui intègre les statistiques avancées, tout comme Tyler Dellow, embauché chez les Oilers à titre de consultant. Avocat natif de Toronto, Dellow est un passionné de données et fan des Oilers. Dans les dernières années, il a fondé le site mc79hockey.com (maintenant fermé) où il a longuement analysé les actions de son équipe préférée.

Chez les Panthers de la Floride, on a fait confiance à un professeur de mathématique pour gérer les données de l’équipe. Disons qu’ils n’ont rien à perdre alors que l’équipe de hockey patauge dans les bas-fonds de la ligue depuis plusieurs années.

Est-ce l’effet Moneyball qui contamine finalement le hockey? Avec un plafond salarial à respecter et une rude compétition entre les équipes, les propriétaires ne peuvent se permettre trop d’erreurs lorsqu’ils embauchent des joueurs.

imgres-1Au-delà des buts et des autres données de base

Ces spécialistes de la donnée vont souvent au-delà des statistiques de base que la majorité des gens regardent pour évaluer les performances d’un joueur.

En laissant de côté l’aspect marketing, est-ce que les 79 points d’Alex Ovechkin l’an dernier valent son salaire de 9,5 millions de dollars? Si on vous dit qu’à un salaire combiné de 11 millions de dollars, le duo des Stars de Dallas Jamie Benn et Tyler Seguin en totalisait plus que le double (163), qui choisiriez-vous? À 16,2 millions de dollars combinés, le duo Backstrom Ovechkin, n’a même pas atteint ce plateau, n’y atteint les séries.

Un des cas présentés sur le site Artic Ice Hockey illustre bien le genre de traitement que les experts des statistiques mettent de l’avant. Dans un éclairant article sur le sujet, le journaliste Daniel Lipson explique pourquoi selon lui la statistique des plus et des moins(+/-), largement utilisée dans la LNH, ne serait pas un bon indicateur des performances d’un joueur.

À l’aide de quelques exemples, il démontre que cette donnée est largement influencée par des variables que le joueur ne peut contrôler, comme les performances de son propre gardien et de ses coéquipiers.

Simple à comprendre? Peut-être pas pour tous. C’est pour cette raison que plusieurs équipes embauchent maintenant des spécialistes en métadonnées.

Des puces pour mieux suivre les performances

Autre signe que la LNH prend le virage analytique, La Presse apprenait récemment que la ligue songe à implanter sur la glace un système de puce électronique.

L’objectif derrière cette initiative est de récolter un maximum d’information pour alimenter autant les équipes que les diffuseurs. Ces derniers pourront donc nous transmettre davantage en chiffres lors des parties. Sur ce point, il y a toutefois des statistiques inutiles dont on pourrait facilement se passer. Savoir, par exemple, qu’il s’agit du 41e but de Sidney Crosby un mardi soir d’automne ne fait qu’encombrer nos écrans déjà suffisamment gorgés en contenus de toutes sortes.

Retour en haut de la page