Près de la moitié des travailleurs canadiens affirment avoir besoin de soutien en santé mentale Reviewed by La Rédaction on . 19 novembre 2020 Morneau Shepell vient de publier son rapport mensuel sur l’Indice de santé mentale pour le mois d'octobre. Sept mois après le début de la pa 19 novembre 2020 Morneau Shepell vient de publier son rapport mensuel sur l’Indice de santé mentale pour le mois d'octobre. Sept mois après le début de la pa Rating: 0

Près de la moitié des travailleurs canadiens affirment avoir besoin de soutien en santé mentale

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19 novembre 2020

Morneau Shepell vient de publier son rapport mensuel sur l’Indice de santé mentale pour le mois d’octobre. Sept mois après le début de la pandémie, la tendance observée quant au déclin de la santé mentale des Canadiens se maintient.

Les résultats montrent que l’impact de cette longue période de tension et les élections présidentielles aux États-Unis sont les principaux facteurs y ayant contribué.

Le score de l’Indice de santé mentale est ainsi de -11,4, ce qui représente une baisse comparativement au score de -10,2 de septembre. Cette diminution ramène les travailleurs canadiens près du point le plus bas connu en avril 2020, alors que le score de santé mentale était de -11,7. Rappelons que ce score mesure l’amélioration ou la détérioration de la santé mentale par rapport au score de référence de 75 antérieur à 2020.

L’Indice de santé mentale suit également des scores secondaires notamment le risque financier (2,5), la santé psychologique (-2,5), l’isolement (-11,5), la productivité (-12,6), la dépression (-12,9), l’optimisme (-13,0) et l’anxiété (-13,4).

Finalement, compte tenu des incertitudes de la situation sanitaire, près de la moitié des répondants (48 %) ont dit avoir besoin de soutien en santé mentale sous une forme ou une autre.

Les sources de soutien en santé mentale les plus souvent mentionnées sont :

  • d’abord les membres de la famille (24 %),
  • puis les amis ou les collègues (20 %)
  • et enfin les professionnels en santé mentale (8 %)

Notons aussi que 9 % des participants à l’étude n’ont pas cherché à obtenir de l’aide, même s’ils estiment en avoir besoin… et sans surprise, ce groupe affiche le score de santé mentale le plus bas (-33,9), et de loin. Nous ne pouvons que conseiller à ces personnes de joindre la ligne d’écoute du BEC qui est justement prévu pour cela.

Chute de la productivité et de l’épargne après une brève amélioration

Le score de -12,6 pour la productivité au travail représente une diminution qui annule les gains modestes réalisés pendant l’été et qui nous ramène en dessous des -12,1 de juin 2020.

Une autre tendance négative est évidente pour le risque financier. Pour un deuxième mois consécutif, le risque financier a continué de baisser après avoir connu une amélioration pendant plusieurs mois.

La COVID‐19 continue de miner la santé mentale des Canadiens, et nous nous approchons d’une période de l’année où l’isolement, le stress et l’anxiété vont probablement s’accentuer, affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction de Morneau Shepell. Les restrictions imposées pour contrer la deuxième vague de la pandémie et le froid qui sera bientôt là confinent les Canadiens à l’intérieur pendant de plus longues périodes. Les organisations doivent faire un effort conscient de prendre contact avec leurs employés et revoir leurs stratégies en santé mentale, sous peine de subir des effets néfastes à long terme sur leur rendement. »

Selon les résultats de l’enquête, la majorité des répondants (41 %) ont indiqué fournir plus d’efforts au travail qu’avant la pandémie. Ils ont aussi obtenu un score de santé mentale plus bas (-12,0) que ceux n’ayant indiqué aucun changement dans leurs efforts au travail et que ceux qui en mettent moins (respectivement, -11,9 et -9,3). Ces efforts accrus sont liés à la tension émotionnelle qui empêche les gens d’être aussi productifs qu’ils l’auraient été autrement.

Les nouvelles dynamiques de travail sont influencées par les expériences personnelles des gens, ce qui est encore plus vrai aujourd’hui. La pandémie a des effets considérables sur la dynamique personnelle et familiale des employés, ainsi que sur leur travail. Préoccupés par leur travail et leur sécurité financière, les Canadiens doivent s’adapter à une nouvelle routine chamboulée et trouver de nouveaux moyens de maintenir un sain équilibre entre le travail et la vie personnelle, mentionne Paula Allen, première vice-présidente, Recherche, analytique et innovation. Chaque jour, les gens doivent combler certains besoins psychologiques : éprouver un sentiment d’accomplissement, avoir des contacts sociaux, s’amuser, rire et bouger. Les employeurs ont une excellente occasion de favoriser et d’appuyer ces saines habitudes, qui contribuent à la résilience dont nous avons d’autant plus besoin maintenant. »

Les élections présidentielles américaines ont un impact… sur la santé mentale des Canadiens !

Les effets des élections présidentielles 2020 ont été ressentis jusqu’au nord de la frontière ces derniers mois, plombant ainsi la santé mentale des Canadiens.

Près de quatre personnes sur dix (38 %) croient que les élections américaines ont affecté leur santé mentale (ce groupe ayant aussi obtenu le score de santé mentale le plus bas (-16,7)).

Seuls 9 % des employés pensent au contraire que cette élection a eu une incidence positive sur leur santé mentale. Soulignons ici que l’étude a eu lieu avant l’annonce des résultats.

L’incertitude qui perdure et le bombardement d’informations continuent de peser sur la santé mentale des Canadiens, qui atteint de nouveaux extrêmes en raison des tensions politiques. Les Canadiens sont conscients que les élections présidentielles auront des répercussions économiques et sociales sur les pays voisins, ajoutant ainsi un stress supplémentaire sur une population dont la santé mentale collective est mise à rude épreuve en raison de la pandémie de COVID‐19.

Méthodologie :

Cette enquête mensuelle de Morneau Shepell a été menée au moyen d’un sondage en ligne en anglais et en français du 28 septembre au 19 octobre 2020, auprès de 3 000 répondants au Canada.

Tous les répondants résident au Canada et étaient employés au cours des six mois précédents. Les données ont été pondérées statistiquement pour assurer que la composition régionale et hommes-femmes de l’échantillon est représentative de cette population.



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