Questions RH: quels sont les profils recherchés en relations publiques?

Isarta Infos poursuit ses rencontres avec des recruteurs du Québec. Aujourd’hui, nous rencontrons Marie-Josée Gagnon, présidente et fondatrice de Casacom, une agence de relations publiques québécoise. 

Quelles qualités faut-il impérativement de nos jours pour travailler en relations publiques?

Marie-Josée Gagnon: je dirais la curiosité, le jugement, une bonne culture générale, de la flexibilité, un esprit d’initiative ainsi qu’une bonne capacité d’analyse. Chez Casacom, nous accordons également beaucoup d’importance au savoir-être et au savoir-faire.

Concernant le premier, nous sommes attentifs à l’engagement de la personne: il faut qu’elle ait le goût d’apprendre et une bonne attitude. Pour le second, nous concentrons notre attention sur le professionnalisme et la capacité de la personne à atteindre les résultats.

Comment le profil des candidats en relations publiques a-t-il évolué au cours des 15 dernières années?

Marie-Josée Gagnon: il y a 15 ans, les choses se faisaient selon des moyens limités. Aujourd’hui, tout part d’une idée: la clé de la réussite dépend alors de l’angle choisi. Pour mettre en place un projet, nous avons à notre portée des outils très diversifiés. Les projets sont beaucoup plus intégrés de nos jours.

Est-il important que les candidats soient présents sur les réseaux sociaux, aient un blogue ou un portfolio en ligne ?

Marie-Josée Gagnon: OUI, définitivement oui, c’est très important! D’ailleurs, je m’attends à ce qu’un candidat soit présent sur les réseaux sociaux. En revanche, chez Casacom, nous accordons moins d’importance au fait qu’il ait un blogue ou un portfolio.

«Je m’attends à ce qu’un candidat soit présent sur les réseaux sociaux»

À quel moment dans le processus de recrutement faites-vous ce genre de recherches?

Marie-Josée Gagnon: c’est systématique: pour chaque candidat reçu en entrevue, je pense qu’il est essentiel d’aller voir ce qu’il fait sur les réseaux sociaux. 

À quoi êtes-vous attentive?

Marie-Josée Gagnon: je vais tout d’abord observer si la personne est capable de faire preuve de jugement: que publie-t-elle et comment, que dit-elle, etc. L’aspect professionnel compte tout autant que le personnel: par exemple, quelqu’un qui part en guerre contre une entreprise, ce n’est pas la meilleure façon de faire les choses, selon moi.

En analysant le comportement d’un candidat sur les réseaux sociaux, on peut juger s’il s’intègrera bien au sein de notre équipe.

Quelle est la particularité du recrutement chez Casacom: avez-vous des étapes spécifiques dans votre processus de recrutement, comme des tests par exemple?

Marie-Josée Gagnon: tout d’abord, nos employés sont invités à participer au processus de recrutement: il est très important pour nous d’avoir leur avis sur les futures embauches. On les encourage également à nous référer des candidats.

Tout se déroule ensuite en six étapes bien structurées:

• l’analyse des CV,
• la première entrevue téléphonique,
• l’entrevue en personne avec un groupe d’employés, qui détermineront si le candidat répond aux besoins de l’équipe et s’il y a bien un fit avec lui,
• un test écrit,
• une autre entrevue en personne, avec moi ou un autre membre de l’équipe,
• enfin, nous contactons les références.

Comme vous pouvez le constater, je sollicite beaucoup mes employés: c’est essentiel pour moi que la personne que nous recrutons s’entende bien avec le reste de l’équipe.

«Pensez à illustrer vos propos: si vous dites que vous êtes créatif, prouvez-le moi!»

Quels conseils donneriez-vous aux candidats pour performer lors de leur entrevue?

Marie-Josée Gagnon: il est toujours bon d’illustrer ses propos à l’aide d’exemples concrets: un recruteur veut des preuves!

Une personne qui se targue d’être créative, par exemple, doit le démontrer: elle pourrait par exemple citer deux ou trois moments où elle a fait preuve de créativité. C’est important d’être capable de raconter ce que l’on a vécu.

Retrouvez également le portrait de Marie-Josée Gagnon, paru dans notre rubrique Femmes de l’Industrie.