Le Black Friday a-t-il déjà atteint son apogée?
Par François Nadeau
Alors qu’aux États-Unis on s’attendait à une baisse d’affluence lors du Black Friday, on prédisait l’inverse au Canada.
Pourtant, certains commerçants du centre-ville de Montréal trouvaient leur commerce et les rues bien tranquilles vendredi matin.
À Québec, on a toutefois pu observer des files de voitures beaucoup plus longues qu’à l’habitude aux abords des centres commerciaux du boulevard Laurier. Le retour à la maison a donc été pénible pour certains.
Outre quelques exceptions, les commerçants étaient au rendez-vous, certains depuis quelques jours ou même quelques semaines. Et cette année, les magasins d’électroniques et de vêtements n’étaient pas seuls.  Tout était disponible en solde, des forfaits cellulaires jusqu’aux pâtisseries, en passant par les journées-conférences.
Des pertes de contrôle en magasin et en ligne
Si le Black Friday a encore donné lieu à son lot de débordements, la plupart sont d’accord pour dire que la montée du commerce en ligne a eu pour effet de réduire le trafic en point de vente.
C’est donc en ligne que les débordements ont eu lieu.
Au Canada, c’est Best Buy qui a vu le trafic déborder sur son site Web. Une panne qui a provoqué  l’insatisfaction de plusieurs internautes qui avaient sacrifié quelques heures de sommeil pour magasiner en ligne jeudi soir.
Best Buy peut toutefois se consoler: d’autres détaillants à travers le monde ont connu des pannes du genre. Pendant ce temps, tout allait bien chez Amazon, qui annonçait des records de ventes.
Le Black Friday, une vraie journée d’aubaines?
Tous les trucs sont bons pour inciter les consommateurs à l’achat. Le compte à rebours a été particulièrement populaire cette année sur le Web. Provoquant un sentiment d’urgence, il faisait appel à l’impulsivité des acheteurs.
Sur nflshop.com par exemple, un décompte insistant marquait les heures et les minutes restantes à une promotion tout à 20%. Mais pas de soucis, la NFL a eu la générosité de reconduire ce même rabais vendredi, et même samedi.
Pas de soucis non plus pour ceux qui ont raté le Black Friday.
Selon des experts, très rares sont les produits offerts en cette journée de folie du magasinage qu’on ne peut retrouver moins cher à d’autres moments de l’année.
Un achalandage en baisse, des rabais qui ne sont pas vraiment des rabais, des doutes sur l’impact réel de cette journée sur les profits des commerçants… Le Black Friday connaîtra-t-il bientôt le même sort que le (quasi) défunt Boxing Day?