Siri nous rappelle la complexité du cerveau humain
Par François Nadeau
Apple a lancé mercredi la dernière version de son système d’exploitation, iOS 9. Cette mise à jour comprenait plusieurs nouveautés, dont une amélioration du système de reconnaissance vocale Siri, lancé en 2011.
On le dit plus rapide, plus intelligent et intuitif, capable de recherches plus larges et en mesure également de faire des suggestions. Après essai, même si Siri est impressionnant à certains égards, il lui reste encore un grand pas à faire avant de mériter pleinement le titre d’assistant personnel intelligent.
Demandez à Siri quel temps il fait à Montréal ou encore à Honolulu, et il s’exécute aussitôt, vous résumant les grandes lignes de la météo à venir. Demandez-lui ensuite qui est Charles Aznavour, et il vous propose de vous lire la fiche Wikipédia du célèbre chanteur.
Vous pouvez lui faire des requêtes encore plus précises, comme l’année de naissance de Guy Lafleur, par exemple. Il passera le test avec succès. Par contre, à la question qui est le maire de Québec, Siri ne se mouille pas et se limite à vous présenter une liste de sites Web pertinents à la question.
Demandez-lui si les Packers de Green Bay ont remporté leur dernier match, et advenant que ceux-ci aient joué la veille, le pointage de la partie vous sera dévoilé. Mais ne demandez pas à Siri si ces mêmes Packers remporteront leur prochain match, car même si une foule de sites de prédictions sportives existent, l’assistant vient ici de dépasser de loin ses limites.
Même si le champ de connaissance de Siri est vaste, on touche vite les limites des grands thèmes pour lesquels il est programmé à répondre.
Suite à son utilisation, on est à même d’apprécier toute la complexité du cerveau humain, qui est capable, contrairement à Siri, de faire preuve d’intuition, de jugement et d’imagination.
Même si on est encore loin de J.A.R.V.I.S., l’assistant personnel de Tony Stark, Siri fournit tout de même une aide intéressante, dans la mesure où on connaît ses limites. Il peut être particulièrement utile sur le mode mains libres de la voiture. De plus, le fait qu’il exécute des requêtes plus rapidement qu’une recherche faite au clavier incite à l’utiliser.
Outre son intelligence qui reste à développer, d’autres lacunes devront aussi être corrigées. Le fait de ne pouvoir enchaîner plusieurs requêtes successives peut être frustrant. De plus, lorsqu’un mot en anglais est prononcé dans une requête, Siri l’interprète souvent comme un mot en français, et le système ne trouve alors aucune réponse à votre question.
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