Le contexte concurrentiel du secteur de la téléphonie mobile fait souffrir les petits fabricants
Selon un récent rapport de CCS Insight, dans les années, voire les mois à venir, les petits constructeurs de téléphones mobiles auront du mal à faire face à la concurrence des gros joueurs du secteur.
Intitulé «Market Forecast Mobile Phones Worldwide 2016-2020», le rapport rédigé par CCS Insight explique que les ventes de téléphones mobiles (appareils standards) ont atteint leur plafond de ventes: on ne devrait pas dépasser les 2 milliards d’unités vendues par an d’ici 2020.
Le rapport prédit même, pour la fin de l’année, une légère baisse de 1,3% par rapport à 2015.
Parallèlement à cela, les ventes de téléphones intelligents poursuivent, quant à elles, leur croissance, que le rapport estime à 4,1% pour cette année.
En 2016, 1,42 milliards de «smartphones» auront été vendus, ce qui correspond à 75% du marché total des téléphones mobiles. Sans surprise, les analystes de CCS Insight estiment que cette part sera de 90% d’ici 2020.
Déséquilibre entre les fabricants de téléphones intelligents
Mais selon le rapport, cette croissance ne bénéficiera pas à tous les fabricants. En effet, plusieurs facteurs imposent une forte pression aux plus petits joueurs, qui ne bénéficient pas des mêmes économies d’échelle que les Apple, Samsung et autres Huawei.
Citée par le site Web silicon.fr, Marina Koytcheva, directrice prévisionnelle chez CSS, explique qu’en raison, notamment, du séisme qui a frappé Taïwan en février dernier, le prix des composants a augmenté pour la première fois depuis plusieurs années.
Résultat: les fabricants les plus fragiles, dont la marge de manoeuvre est limitée, n’auront pas d’autre choix pour survivre que de répercuter cette augmentation des coûts de production sur le prix de vente de leurs produits. Une situation que les gros fabricants vont tourner à leur avantage, selon Mme Koytcheva:
[Cette situation] présente une grande opportunité pour les grands acteurs comme Huawei et Samsung d’exploiter leurs économies d’échelle pour exercer une pression tarifaire et renforcer leurs positions.