Un concurrent russe pour BlackBerry dans sa propre cour?
Par Christian Bolduc
12 août 2014 – Yota Devices, un manufacturier russe de téléphones intelligents, compte profiter de la déconfiture de son concurrent BlackBerry pour récupérer l’expertise des employés récemment mis à pied par ce géant canadien aux pieds d’argile.
C’est du moins l’ambition de Vlad Martynov, président et chef de la direction de Yota Devices: s’approprier les talents de plusieurs ingénieurs largués par BlackBerry. Et d’après le Financial Post, qui rapporte la nouvelle, l’emplacement géographique de son nouveau siège social resterait encore à déterminer.
M. Martynov, qui exploite cette tribune médiatique de façon peu subtile mais efficace, souhaite évidemment mettre en concurrence plusieurs villes canadiennes et étasuniennes afin de maximiser les avantages fiscaux et financiers consentis par les gouvernements visés.
Son « plan » séduction, qui consiste à faire miroiter la possibilité d’une inscription à la bourse de Toronto en 2015, va en ce sens. Cette stratégie, si elle s’avère fructueuse pour Toronto ou Waterlo, permettra d’injecter dans l’économie ontarienne les 100$ millions que Martynov cherche à obtenir en capitaux avec l’aide de Jacob Securities, une banque d’investissements également basée à Toronto.
Premier manufacturier à proposer un téléphone à deux écrans (dual screen), Yota Devices, dont le siège social est actuellement à Moscou, en Russie, aurait néanmoins un sérieux penchant pour une installation définitive en Ontario à la fin de l’année 2014. Notamment parce que Martynov et plusieurs autres membres de l’exécutif ont la citoyenneté canadienne.
Née en 2009, Yota Devices a d’abord conçu des modems et des routeurs 4G avant de lancer, fin 2013, le Yota Phone 1 avec la technologie Android . À ce jour, plus de 70% des activités de la compagnie se font à l’extérieur de la Russie.