Une expérience de livraison par véhicule autonome à Londres
Par François Nadeau
Pour une période d’environ 10 jours, l’entreprise Ocado testera la livraison à l’aide de véhicules autonomes.
3 juillet 2017
À l’aide d’une application mobile, les clients d’une portion bien précise de Londres peuvent commander des biens alimentaires qui leur seront livrés via un véhicule nommé CargoPod. Celui-ci a été développé par l’Université d’Oxford.
Le client reçoit une alerte quelques minutes avant la livraison. Ce dernier doit ensuite présenter une preuve d’identité, presser sur un bouton et récupérer sa commande.
Pour l’instant, l’expérience sert plutôt de preuve de concept et on ne prévoit pas offrir ce service à court terme.
Encore de nombreux enjeux
Il reste effectivement plusieurs enjeux à régler avant qu’un service du genre soit offert à Londres. D’abord, comme c’est le cas dans plusieurs autres pays, la loi en vigueur ne permet pas à un véhicule de circuler sans un humain à bord. C’est d’ailleurs avec un conducteur de sécurité que se sont déroulés d’autres tests du genre ailleurs dans le monde, dont à San Francisco.
Le camion CargoPod possède aussi ses limitations. D’abord, le véhicule électrique bénéficie d’une autonomie limitée de 30 kilomètres et il ne peut dépasser la vitesse de 40 kilomètres à l’heure. Sa capacité de chargement se limite à huit caisses.
L’expérience a aussi montré d’autres obstacles. La nécessité à l’entrée de certaines résidences d’activer une commande pour ouvrir une barrière est notamment un problème pour un véhicule entièrement autonome.
La gestion des imprévus reste aussi un enjeu à régler. Comment s’assurer qu’il n’y aura pas de vol en cours de livraison ou qu’une personne n’embrouillera pas la vue des caméras du camion?
Encore quelques années à attendre
Il semble qu’il faudra attendre encore quelques années avant de voir de la livraison totalement autonome à grande échelle, que ce soit sur la terre ou dans les airs. Dans le cas des drones, sur lesquels Amazon investit beaucoup, d’autres défis restent à relever.
Si les drones voués aux domaines de la construction ou encore de la photographie prennent rapidement leur envol, il faudra peut-être attendre plus longtemps dans le cas de ceux dédiés à la distribution. Comme pour la livraison au sol, des enjeux légaux restent à régler. Des défis techniques restent aussi à relever, dont la livraison dans des endroits à espace restreint ou le transport d’objets relativement lourds.