Une présidentielle aux contraintes du 2.0
Par Vanessa Gouri
Les élections présidentielles françaises auront lieu dimanche le 22 avril 2012. Au-delà même des débats politiques et des actions des candidats, l’inquiétude depuis quelques jours est de voir les résultats publiés sur les réseaux sociaux avant 20h00, heure officielle de l’annonce des finalistes.
Des résultats avant la fermeture des boîtes C’est à 20 heures pile le 22 avril que les français pourront voir sur leur écran les visages des deux finalistes du premier tour de l’élection présidentielle. Pourtant, on craint dans le pays que quelques estimations soient répandues sur les réseaux sociaux ou sur la toile, avant la fin de la période allouée au vote. Les protagonistes ont peur que dans une telle situation, certains français se précipitent dans les bureaux de vote, dans la dernière heure, pour essayer d’influencer les résultats. Ils n’ont pas tort puisque lors de la dernière élection en 2007, on a pu retrouver quelques estimations sur le Web dès 18 h 30. Au cours des 4 dernières années, Internet et les réseaux sociaux ont pris une place considérable dans la vie des citoyens. De ce fait, plusieurs ont peur de voir le Web être le canal diffuseur de la nouvelle. Surtout que cette année les sites Internet des journaux La Libre Belgiqueou Le Temps(Suisse) ont déjà annoncé leur intention de publier les résultats dès qu’ils seront en leur possession. En France, Libérationdevrait aussi le faire. .. Celles-ci devraient être disponibles de trente à quarante-cinq minutes après la fermeture des premiers bureaux à 18 heures. Une loi pour tenter de contrôler le problème La Commission Nationale de Contrôle de la Campagne en vue de l’élection Présidentielle a ajouté des informations ( voir en gras) à une loi de 1977 qui va comme suit : La loi interdit toute forme de publication, de diffusion, de commentaire de ces sondages et estimations, quel que soit le mode de communication utilisé. Sont notamment visées par cette interdiction toutes les diffusions par voie de presse, en particulier radiophonique et audiovisuelle, sur internet (sites et blogs) ainsi que sur les réseaux sociaux. La violation de cette interdiction est punie, en vertu de l’article 12 de la loi du 17 juillet 1977 et de l’article L. 90-1 du code électoral. Toute personne qui enfreint cette loi est passible d’une peine de 75.000 euros d’amende. Une somme qui sera multipliée par cinq dans le cas de personnes morales (journaux ou sites Internet).
Cette interdiction de publication, diffusion, commentaire de publication et/ou de sondage commencera donc dès vendredi 20 avril à minuit jusqu’au le 22 avril 2012 à 20 heures. Des lois mal adaptées à l’époque
Internet est le sujet qui cause surement des maux de tête aux politiciens lorsque vient le temps de penser à une loi régulatrice. Traversant les frontières, pouvant être consulté par tous, sur tout et dans toutes les langues, il devient presqu’impossible de tenter de le censurer, même lors d’un jour de scrutin.
Dans ce cas particulier, est-ce que le vote final changerait vraiment s’il y avait des fuites au cours de la journée ? Peut-être pas. Et même si c’était le cas, ce serait encore de la démocratie puisque les personnes qui iraient voter dans les dernières heures ont le droit de vote et donc le droit d’exprimer leur opinion. Malgré cela, je crois qu’il s’agit d’un sujet important et quelle que soit la façon dont la journée de dimanche se déroulera, il faudra réellement repenser à une façon d’intégrer le Web et les réseaux sociaux dans le processus de vote et de résultats.
Des résultats avant la fermeture des boîtes C’est à 20 heures pile le 22 avril que les français pourront voir sur leur écran les visages des deux finalistes du premier tour de l’élection présidentielle. Pourtant, on craint dans le pays que quelques estimations soient répandues sur les réseaux sociaux ou sur la toile, avant la fin de la période allouée au vote. Les protagonistes ont peur que dans une telle situation, certains français se précipitent dans les bureaux de vote, dans la dernière heure, pour essayer d’influencer les résultats. Ils n’ont pas tort puisque lors de la dernière élection en 2007, on a pu retrouver quelques estimations sur le Web dès 18 h 30. Au cours des 4 dernières années, Internet et les réseaux sociaux ont pris une place considérable dans la vie des citoyens. De ce fait, plusieurs ont peur de voir le Web être le canal diffuseur de la nouvelle. Surtout que cette année les sites Internet des journaux La Libre Belgiqueou Le Temps(Suisse) ont déjà annoncé leur intention de publier les résultats dès qu’ils seront en leur possession. En France, Libérationdevrait aussi le faire. .. Celles-ci devraient être disponibles de trente à quarante-cinq minutes après la fermeture des premiers bureaux à 18 heures. Une loi pour tenter de contrôler le problème La Commission Nationale de Contrôle de la Campagne en vue de l’élection Présidentielle a ajouté des informations ( voir en gras) à une loi de 1977 qui va comme suit : La loi interdit toute forme de publication, de diffusion, de commentaire de ces sondages et estimations, quel que soit le mode de communication utilisé. Sont notamment visées par cette interdiction toutes les diffusions par voie de presse, en particulier radiophonique et audiovisuelle, sur internet (sites et blogs) ainsi que sur les réseaux sociaux. La violation de cette interdiction est punie, en vertu de l’article 12 de la loi du 17 juillet 1977 et de l’article L. 90-1 du code électoral. Toute personne qui enfreint cette loi est passible d’une peine de 75.000 euros d’amende. Une somme qui sera multipliée par cinq dans le cas de personnes morales (journaux ou sites Internet).
Cette interdiction de publication, diffusion, commentaire de publication et/ou de sondage commencera donc dès vendredi 20 avril à minuit jusqu’au le 22 avril 2012 à 20 heures. Des lois mal adaptées à l’époque
Internet est le sujet qui cause surement des maux de tête aux politiciens lorsque vient le temps de penser à une loi régulatrice. Traversant les frontières, pouvant être consulté par tous, sur tout et dans toutes les langues, il devient presqu’impossible de tenter de le censurer, même lors d’un jour de scrutin.
Dans ce cas particulier, est-ce que le vote final changerait vraiment s’il y avait des fuites au cours de la journée ? Peut-être pas. Et même si c’était le cas, ce serait encore de la démocratie puisque les personnes qui iraient voter dans les dernières heures ont le droit de vote et donc le droit d’exprimer leur opinion. Malgré cela, je crois qu’il s’agit d’un sujet important et quelle que soit la façon dont la journée de dimanche se déroulera, il faudra réellement repenser à une façon d’intégrer le Web et les réseaux sociaux dans le processus de vote et de résultats.