Vie privée et partage de données personnelles: les consommateurs ambivalents! Reviewed by Christian Bolduc on . Spécialisée en gestion de la fidélisation (loyauté), Aimia est une firme aux ramifications internationales qui vient de faire paraitre une étude dans laquelle 2 Spécialisée en gestion de la fidélisation (loyauté), Aimia est une firme aux ramifications internationales qui vient de faire paraitre une étude dans laquelle 2 Rating: 0

Vie privée et partage de données personnelles: les consommateurs ambivalents!

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imagesSpécialisée en gestion de la fidélisation (loyauté), Aimia est une firme aux ramifications internationales qui vient de faire paraitre une étude dans laquelle 24 335 personnes, réparties dans une dizaine de pays ou régions – Canada, Inde, Allemagne, Italie, certains pays du Moyen Orient, France, Grande-Bretagne, Australie, Espagne et États-Unis – ont été sondées l’été dernier à propos du partage de renseignements personnels dans un monde numérique où la protection de la vie privée est de plus en plus menacée.

L’Affaire Snowden, du nom de l’ancien employé contractuel de deux agences de renseignements étasuniennes – la CIA et la NSA – a brutalement rappelé au monde entier que le Web n’est pas qu’un lieu ludique où il est possible d’échanger candidement des photos de chats avec sa famille et ses amiEs.

En effet, la quantité d’information versée par les internautes dans différentes plateformes (réseaux sociaux, sites corporatifs et personnels, blogues, etc,) peut facilement être collectée et instrumentalisée par des organisations aux objectifs variés: l’État qui veut surveiller les dissidents ou les terroristes potentiels; l’entreprise qui a pour ambition personnaliser ses communications marketing afin de mieux comprendre ses besoins et fidéliser ses comportements d’achats.

Le citoyen/consommateur, de son côté, est tributaire de technologies qui absorbent, traitent et régurgitent des informations de nature personnelle et/ou sociale au quotidien sans qu’il ait son mot à dire. Comment réagit-il face aux envahissements de sa vie privée?

Deux tendances

En se référant à l’étude Aimia Loyalty Lens citée plus haut, force est de constater que deux grandes tendances – et plusieurs conclusions – peuvent être dégagées de l’utilisation faite des renseignements privés par des organismes tiers.

D’abord qu’une réticence relative est palpable à l’égard des moteurs de recherche (Google, Bing, etc.) et des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) avec respectivement 65% et 58% des sondés qui affirment être à l’aise avec la manipulation exogène de leurs renseignements personnels.

Ce sont les banques qui recueillent, de l’autre côté du spectre, la cote la plus haute avec 82%. Suivent les supermarchés à 64% et les fournisseurs de téléphonie mobile avec 56% de gens qui ne voient pas de problèmes à ce qu’on utilise certaines de leurs données personnelles.

Les perceptions 

Évidemment, les référents culturels peuvent faire fluctuer les pourcentages en fonction des perceptions et sensibilités particulières. Autrement dit, une donnée personnelle peut avoir des pourtours plus ou moins étroits dans un pays et pas dans l’autre. Conséquemment…

Si tout le monde s’entend pour dire qu’un numéro d’assurance sociale, un compte bancaire, une carte d’assurance-maladie, un numéro de carte de crédit et un permis de conduire sont des renseignements personnels de la plus haute importance, il y a des divergentes quant aux renseignements fournis dans les plateformes sociales et autres commerces électroniques.

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L’instrumentalisation commerciale des informations fournies lors d’achats ou dans les échanges sur les réseaux sociaux ne provoquent pas, a contrario, la même réaction dans le monde. Les profils de consommation et les préférences béhavioristes des usagers peuvent même être diamétralement opposés d’un pays à l’autre.

En Inde, par exemple, 74% des habitants sondés sont ouverts à l’idée de fournir des renseignements personnels en échange de récompenses pertinentes. Si on se déplace vers l’Allemagne, le pourcentage tombe à seulement 39%.

Sans préciser la nature exacte des données personnelles, l’étude conclue néanmoins que 55% des 24 335 individus consultés sont enclins à les transmettre au besoin.

Au Canada, on précise finalement que 66% des Canadiens « ne supportent pas les supermarchés qui leur envoient des coupons sur leurs téléphones mobiles » alors qu’en Inde, 52% des gens disent aimer cette « attention » de la part d’une entreprise commerciale.

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