Vive la pub québécoise!
Par François Nadeau
La Fête nationale, qui s’est tenue il y a quelques jours, est l’occasion de célébrer notre identité et notre culture. Chaque année, la musique francophone y est particulièrement mise de l’avant. Notre musique nous aide à faire connaître et reconnaître notre style et notre langue. Pareil pour le cinéma, domaine où le Québec rayonne ailleurs dans le monde. Même si on en parle moins, c’est la même chose pour la publicité, où nos agences remportent des prix au Canada et à l’étranger.
Créer des campagnes propres au Québec demande davantage d’investissements que faire l’adaptation d’un concept existant. Les retombées peuvent varier, mais chose certaine, les campagnes les plus marquantes sont la plupart du temps celles produites ici. À quelle campagne pensez-vous spontanément lorsqu’on parle de publicités de voitures, de quincailleries ou de bières?
Si vous comparez une publicité étrangère et sa version francophone, vous verrez souvent à quel point cette dernière perd de son efficacité suite à la traduction. L’humour utilisé est aussi parfois moins efficace.
Il y a maintenant 35 ans que Jacques Bouchard, alors PDG de l’agence BCP, publiait Les 36 cordes sensibles des Québécois. Auteur de plusieurs campagnes marquantes, Jacques Bouchard aura fortement contribué à une publicité créée au Québec et adaptée à son public.
Les aberrations comme les slogans mal traduits du genre «Venez visiter le plus grand fourreur en ville ! » ont pratiquement disparu et le Québec a changé depuis la parution de l’ouvrage de M. Bouchard. De nos jours, la technologie nous permet facilement de passer outre les pauses publicitaires. Raison de plus pour être créatif et développer des publicités accrocheuses.
Muni d’un enregistreur numérique, il est rare que je m’arrête sur une publicité. Je le fais pourtant pour les publicités de Honda, ou toute autre campagne qui fait preuve de créativité. La plupart du temps, elles ont été produites ici. Pourquoi éviter la pub quand elle est intéressante?