Votre emploi est-il menacé par l’automatisation ?
Par François Nadeau
Au 19e siècle, la première ère d’automatisation a permis aux humains d’éviter certaines tâches dangereuses pour leur vie et leur santé.
Dans la seconde ère d’automatisation, les machines ont remplacé les ouvriers dans plusieurs tâches répétitives et monotones, souvent avec plus de rapidité et d’efficacité.
Nous en sommes maintenant à la troisième ère, celle où la technologie remplacera dorénavant plusieurs travailleurs du savoir, prenant à leur place des décisions basées sur une multitude de données analysées en quelques secondes.
Dans les prochaines décennies, des millions d’emplois seront donc appelés à disparaître ou à se transformer, y compris certains dans le domaine de la vente, des communications et du marketing.
Quelle probabilité avez-vous d’être remplacé ?Â
En 2013, des chercheurs d’Oxford ont mené une étude visant à quantifier la probabilité d’automatisation de plus de 700 emplois. Sans entrer dans les détails de la méthodologie, plusieurs variables liées à l’intelligence émotionnelle, la créativité ou encore la dextérité manuelle nécessaires à un emploi ont été prises en compte.
Parmi les emplois à haut risque d’automatisation, on trouve l’agent de télémarketing et plusieurs emplois liés au service à la clientèle. Même les postes d’analystes en marketing posséderaient un grand potentiel d’automatisation. Les gestionnaires marketing ne sont toutefois pas à risque, tout comme plusieurs professionnels du domaine de la santé et des services sociaux, heureusement pour nous.
Au final, 47 % des emplois aux États-Unis pourraient potentiellement disparaître ou être modifiés. Notons aussi que cette étude démontre une relation inverse entre les salaires et les probabilités d’automatisation d’un emploi quelconque.
Aborder l’automatisation de façon positive
Le réputé chercheur Thomas H. Davenport et sa collègue Julia Kirby proposent de voir de façon positive les bouleversements que l’automatisation avancée amènera dans les années à venir. Pour les gains de production que ces changements peuvent apporter, ils suggèrent de voir les machines comme des partenaires.
Pour ce faire, ils proposent aux travailleurs cinq façons d’envisager leur relation avec les nouvelles technologies :
- «Step up» : considérer des fonctions à un niveau stratégique, demandant une vision d’ensemble que les machines n’ont pas.
- «Step aside» : envisager des fonctions demandant des qualités propres aux humains, comme la créativité.
- «Step in» : utiliser son expertise propre afin d’améliorer l’efficacité des machines et des programmes actuels.
- «Step narrowly» : concentrer son expertise dans des niches pas encore exploitées par les technologies.
- «Step forward» : travailler à développer la prochaine génération de machines intelligentes, capables de fonctions encore plus avancées.