La « Webmania », maladie insidieuse du nouveau millénaire ! Reviewed by La Rédaction on . Nous avons les « alcooliques », les « workooliques » et le nouveau millénaire a engendré les « computerooliques », lesquels se comptent par milliers ! À ses déb Nous avons les « alcooliques », les « workooliques » et le nouveau millénaire a engendré les « computerooliques », lesquels se comptent par milliers ! À ses déb Rating:

La « Webmania », maladie insidieuse du nouveau millénaire !

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Nous avons les « alcooliques », les « workooliques » et le nouveau millénaire a engendré les « computerooliques », lesquels se comptent par milliers !

À ses débuts, l’informatique n’était accessible qu’à une minorité, étant donné les coûts exorbitants de son équipement. Au fil des ans, les prix ont diminué passablement et par conséquent l’ordinateur est aujourd’hui présent dans presque tous les foyers étant une priorité pour plusieurs. En plus d’occuper une place de choix, il comble toutes les heures de temps libre et empiète même sur le temps consacré auparavant à différentes activités. Nombreux sont ceux pour qui l’ordinateur est une raison de vivre, comme si tout gravitait autour de son usage à un point tel que plusieurs organisent leurs horaires en fonction de l’utilisation qu’ils en font.

Outre les étudiants qui se spécialisent en technologie, naviguer sur le Web dans le but de se renseigner, s’éduquer ou se divertir est tout à fait normal mais son usage abusif s’avère une sérieuse menace en plus d’être à l’origine de maintes disputes inutiles.

Combien d’adolescents priorisent l’ordinateur au détriment des sports, des jeux à l’extérieur et de leurs travaux scolaires ? Bien plus intéressant de « chatter » avec des inconnus ou des amis que d’étudier ou d’apprendre à écrire correctement la langue française, d’autant plus que l’orthographe utilisée pour clavarder est bourrée de fautes car on écrit des sons et non des mots, c’est plus rapide. Livrés à eux-mêmes jusqu’à l’arrivée des parents qui travaillent à l’extérieur, sitôt à la maison, aussitôt devant l’écran. Les jeunes mentent à leurs parents en leur faisant croire que leurs devoirs sont terminés ou qu’ils n’en ont tout simplement pas, préférant « pitonner » plus que n’importe quoi d’autre. De leur côté, les parents tentent d’imposer un certain contrôle mais sans grand succès ; ce qui suscite de la colère de part et d’autre pour dégénérer en un climat désagréable pour tous. Certains parents préfèrent voir leurs ados devant leur ordinateur plutôt que de les savoir dans la rue, ce avec quoi je suis entièrement d’accord, mais tout a un équilibre dans la vie !

Les jeunes sont fascinés par les réseaux, notamment « Facebook », les « Twitter », les sites de téléchargement musical gratuits et j’en passe. Certains célibataires visitent tous les sites de rencontre à la recherche de l’âme sœur, cependant un très faible pourcentage y trouve sa douce moitié et les plus intellects, non pas nécessairement les plus sensés, s’adonnent à un tout autre mode de navigation. Toutefois, le résultat est le même en bout de ligne: l’usage devient abusif !

Plusieurs couples se disputent parce que l’un des deux est rivé sur son écran tandis que l’autre se sent délaissé. Les sorties aux restos diminuent aussi rapidement que les têtes-à-têtes, les raisons s’inventent pour éviter les soupers de famille hebdomadaires et on en arrive même à oublier les anniversaires de nos proches. Tout ça, pour une machine qui s’ingère à outrance dans la vie quotidienne et atteint des proportions complètement déséquilibrées.

Le pire est qu’une grande majorité des internautes se servent déjà d’un ordinateur au travail, alors si on ajoute les heures consacrées au Web à l’extérieur de l’emploi, il ne reste quotidiennement moinsque huit heures de sommeil. Qu’advient-il alors des loisirs, de la famille, des sorties, etc., etc. ? Si ce n’est pas synonyme d’un « accroché » au Web, je me demande bien ce que c’est ? Et si ce n’est pas menaçant et bien je me demande également ce que c’est ?

Or, naviguer pour naviguer a tout de même ses limites et on s’en tanne rapidement; alors s’installe la dépendance aux jeux. Qu’il s’agisse de jeux téléchargés ou de casino en ligne, peu importe, ils suscitent un intérêt hors du commun. Plus particulièrement le « gambling » où l’argent semble à portée de la main. À grand coup de publicité, ils sont des milliers à se faire prendre dans les filets que leur tendent les sites où la fortune est assurée.

On divulgue son numéro de carte de crédit à gauche et à droite, étant de moins en moins prudent et de plus en plus dépendant.

Bref, la raison cède sa place au fanatisme et l’appât du gain en rend des milliers aveugle, lesquels se retrouvent criblés de dettes et face à une impasse.

Était-ce vraiment le but de l’informatique ? La dépendance sous toutes ses formes, que ce soit à l’alcool, aux drogues ou au jeu, entre autres, est une maladie insidieuse et dangereuse qui aboutit tôt au tard à un bas-fond duquel une minorité seulement s’en sort !

Le 12 février 2010

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