La folie emoji Reviewed by Aurore Le Bourdon on . Le 17 juillet dernier avait lieu la Journée Mondiale des Emojis (World Emoji Day). Les internautes et les marques ont rivalisé de créativité pour souligner leur Le 17 juillet dernier avait lieu la Journée Mondiale des Emojis (World Emoji Day). Les internautes et les marques ont rivalisé de créativité pour souligner leur Rating:

La folie emoji

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Le 17 juillet dernier avait lieu la Journée Mondiale des Emojis (World Emoji Day). Les internautes et les marques ont rivalisé de créativité pour souligner leur attachement à ces symboles, dont quelques 6 milliards sont envoyés chaque jour.

Créés en 1999, les emojis, héritage de la pop culture nippone kawaii, ont été intégrés au clavier Unicode Standard d’Apple en 2011, généralisant massivement leur utilisation dans le monde entier. Depuis, c’est bien simple, les consommateurs comme les marques les adorent : ils sont utilisés quotidiennement par 74% des Américains – une moyenne de 96 symboles par jour.

Outil de communication digitale des marques

Certaines marques sont même allées jusqu’à développer leur propre «alphabet», comme Ikea, Coca-Cola, Tim Hortons, Foot Locker, Chevrolet, Mentos ou  Burger King, pour ne citer qu’elles. C’est par ailleurs le couturier Karl Largerfeld qui avait ouvert la voie, au printemps 2014, avec des emojis de lui, de son célèbre gant noir ou encore de son chat…

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Aucun doute, l’emoji est plus qu’une mode: c’est un raz-de-marée, un nouveau moyen d’expression qui embrasse totalement la tendance de l’instant T, le sacre du moment présent et l’ère du «snackable content».

Les émotions pour faire passer ses messages

Ersatz du langage oral, les emojis présentent l’avantage de permettre à ceux qui les utilisent, marques y compris, de communiquer des émotions de façon très expressive, sans pour autant avoir à mettre des mots dessus. Ainsi que le soulignait Thibault Ferrali, directeur du planning stratégique de l’agence française Hérézie, au site e-marketing :

La capacité à créer son propre signifiant confirme la puissance d’évocation d’une marque. C’est un enrichissement de sa prise de parole qui crée de l’empathie et des sentiments, au premier lieu desquels, l’enthousiasme. Cela confirme également ce que les consommateurs réclament des marques: de la créativité en continu».

La communication politique n’est pas en reste: en janvier dernier, The Guardian a intégralement traduit le discours annuel de Barack Obama en emojis – et force est de constater que cela le rend bien plus drôle. Quant à la ministre des affaires étrangères australienne Julie Bishop, elle a choisi d’en faire son mode de réponse lors d’une entrevue accordée au site Buzzfeed.

Et si vous pensiez que ces petits symboles se contenteraient d’investir nos écrans de portables, détrompez-vous : Sony Pictures Animation a annoncé, le 22 juillet dernier, la réalisation prochaine d’un film dédié aux emojis.

Une utilisation des emojis différente selon les pays

Les réseaux sociaux, Facebook en tête, ont bien évidemment surfé sur la vague de ce nouveau moyen d’expression visuel et universel : le dernier en date est Instagram, qui permet d’intégrer un émoticône à un hashtag depuis avril dernier.

Si les emojis constituent un langage universel, il n’empêche que les différences culturelles, géographiques ou même climatiques transparaissent à travers cet alphabet.

La compagnie SwiftKey, une entreprise de logiciels de claviers pour les iPhone et les téléphones Android, s’est ainsi intéressée aux symboles préférés des internautes et mobinautes à travers le monde. Globalement, ce sont les classiques émoticônes joyeux (44,8%) ou tristes (14,3%), ainsi que les coeurs (12,5%), qui sont les plus utilisés.

Alors que les Russes s’envoient des baisers et les Brésiliens tapent dans leurs mains, au Canada, il se trouve que le symbole le plus utilisé n’est pas des plus distingués : il s’agit du «poop», qui arrive loin devant le pistolet, les bières et l’argent. À méditer ?

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