Retour sur quelques tendances marketing de 2015
Par François Nadeau
L’année 2015 tire bientôt à sa fin. Avant de plonger dans 2016 et ses tendances, jetons un oeil en arrière pour voir ce qu’il advient des tendances marketing annoncées par les experts il y a un an.
La diversification des ressources investies en médias sociaux
Fin 2014, on se plaignait de Facebook et de la baisse constante de la portée organique de ses publications. Plus que jamais, certains prédisaient son déclin au profit d’autres réseaux en forte ascension et plus populaires auprès des jeunes. La croissance fulgurante de Snapchat, qui dit publier plus de 6 milliards de vidéos par jour, ou encore Instagram, s’est effectivement poursuivie.
Toutefois, Facebook n’est pas tombé, loin de là.
Ses revenus publicitaires sont en hausse et il a dépassé la barre des 1,5 milliard d’utilisateurs par mois. C’est aussi le réseau où l’on se connecte le plus régulièrement et qui compte la clientèle la plus diversifiée.
Toutefois, le problème de la portée organique de Facebook n’est pas résolu. Il semble cependant que Mark Zuckerberg et son équipe aient réussi le défi de faire accepter leur produit parmi la panoplie des outils marketing pour lesquels on accepte de débourser.
Facebook engrange donc des milliards, ce qui facilitera son développement dans les années à venir. Pendant ce temps, certains concurrents cherchent encore le chemin de la rentabilité.
L’émergence des objets connectés
On prévoyait une belle année 2015 pour les ventes d’objets connectés. La firme Gartner estimait à près de 5 milliards le nombre de ces produits qui seraient utilisés cette année, 30% de plus qu’en 2014.
Difficile de valider avec certitude l’exactitude de ce chiffre. Reste que la firme d’experts l’a revu légèrement à la hausse dans ses dernières estimations, et prévoit une autre augmentation de 30% pour 2016.
La mise en marché de l’Apple Watch a connu un succès mitigé au printemps. Plusieurs ont eu peine à trouver l’utilité réelle de la nouvelle montre.
Il y a ceux qui, par passion, adoptent toute technologie récente introduite sur le marché. Au-delà de ce groupe, les autres consommateurs doivent être en mesure de saisir l’utilité réelle d’un produit avant de se le procurer.
Afin qu’une diversité d’objets connectés soit adoptée par la masse, la valeur ajoutée de ceux-ci devra être tangible et bien communiquée.
Un virage significatif pour l’achat programmatique
En 2015, on annonçait des hausses importantes dans l’achat programmatique de la publicité: elle semble être survenue.
Selon eMarketer, les dépenses totales en programmatique au Canada sont passées de 543 à 882 millions de dollars de 2014 à 2015, soit une augmentation de 62%.
Certaines questions restent toutefois en suspend quant à la transparence des résultats et aux cas de fraude liés aux achats automatisés de publicité.
Dans un monde où les processus marketing tendent à s’automatiser du plus en plus, les annonceurs doivent maîtriser les retombées réelles des ressources qu’ils investissent dans ce type d’achat ainsi que les données d’audience qui découlent de ces actions.
Photo: www.searchengineland.com